Mon parcours et mes peines en famille d’accueil

Je m’appelle Kareena, j’ai seize ans, je suis française. Je dois mon nom marocain à mon père, né à Tiznit. De lui et de sa famille, je sais presque tout. Il a émigré il y a trente ans pensant, comme beaucoup d’émigrés, trouver un travail. Ma mère, ma sœur et mes deux frères ont acquis la nationalité française il y a un an. Mes parents retournent chaque année au Maroc. Mes grands-parents sont morts et ils ont laissé un grand héritage à mon père et à ses deux frères. Il y a dix mois, j’étais chez mes parents dans ma chambre. Et tout d’un coup, je me suis trouvée dans une famille d’accueil.

Depuis ce jour-là, je suis triste à chaque fois qu’on parle de mes parents avec des amis. Mon père était si dur avec moi et pas avec mes frères et ma sœur. Ma mère était la seule personne qui me rendait heureuse dans ce monde. Mais, maintenant je me sens mieux sans mes parents. Mais, malgré tous ça, ils me manquent parfois. Que m’aurait enseignaient mes grands-parents ? Je crois qu’ils m’auraient encouragé à aller de l’avant.

Kareena

Article paru dans Bal’actu numéro 7, décembre 2012/février 2013.

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