Dans la salle d’audience du tribunal de grande instance de Nanterre

Les secondes commerce et premières comptabilité se sont rendus en janvier et février 2013 au tribunal de Nanterre. Compte-rendu.

Avec notre classe, nous somme partis au tribunal de grande instance de Nanterre pour savoir comment se déroulait un jugement. Ça ne s’est pas du tout passé comme on le pensait. L’organisation était catastrophique, les personnes n’étaient pas d’accord entre elles, les juges avaient l’air de ne rien savoir et de pas suivre les affaires correctement. Il manquait une grande partie des gens (avocats, accusés), le greffier avait l’air de ne pas comprendre les affaires et de ne pas comprendre les messages que la juge lui faisait passés. Le public n’entendait presque pas ce que le juge et les accusés disaient et la juge n’articulait pas et parlait beaucoup trop vite et pas assez fort. Sur toutes les affaires qu’on a observées, nous avons pu en suivre réellement qu’une avec des difficultés. On nous a souvent demandé de quitter la salle et, au début de l’affaire, l’avocate de la victime était absente.

La petite fille n’osait pas regarder son agresseur

L’affaire : attouchement sexuel sur mineur d’un kinésithérapeute lors d’une consultation. Nous avons trouvé la décision du jugement injuste. L’accusé n’a pas eu de peine, il a seulement eu l’interdiction d’exercer son métier sur des mineurs en l’absence des parents. La petite fille en question était mal. A peine rentrée dans la salle d’audience, elle pleurait et elle n’osait pas regarder son agresseur car elle était encore sous le choc. Elle tremblait et avait hâte que l’audience se termine. Une fois la décision prise, la famille et la petite fille étaient déçues. La juge a alors décidé que la petite sera suivie par une psychologue.

“Essayez de ne pas fumer jusqu’au jugement prochain et de trouver un travail” (la juge)

Les autres affaires ont toutes été reportées. La majorité portait sur le trafic de drogue, des rebellions et des outrages à agents. Un des accusés était derrière des vitres parce qu’il était en prison. Son jugement a été repoussé après sa sortie de prison. La juge lui a lancé : “essayez de ne pas fumer jusqu’au jugement prochain et de trouver un travail” comme si elle se foutait de lui.

Enfin bref, on pensait pas du tout que cette sortie se serait passée comme ça. On s’attendait à mieux !

Ben&Nut’s (Seconde)

Article paru dans Bal’actu numéro 8, mars/avril 2013.