Archives de catégorie : Société

Portrait : Iitinéraire d’un ancien voyou devenu un exemple pour nous les jeunes

Mohamed (c’est un pseudo) qui étudiait dans un collège de Paris n’était plutôt pas très intelligent. Très tôt, il décide de quitter l’école pour travailler dans la banlieue. A tout juste 12 ans, il se mit à travailler pour des grands de son quartier. Il faisait le guetteur. Ça consiste à surveiller les alentours pour les dealeurs. Un jour, on l’arrêta et on l’envoya dans un camp de rééducation en pleine montagne. Il y resta un an. A sa sortie, il avait 14 ans. Il continua à trainer dehors quand il eut l’opportunité de devenir dealeur à son tour. Il travailla pendant plusieurs années en tant que dealeur tout en se doutant que la police le suivait. Un jour, chez lui, à l’âge de 23 ans, il fut arrêté et inculpé pour trafic de stupéfiant. Il écopa de trois ans d’emprisonnement. En prison il revit ses parents et son frère qui le raisonna et lui dit d’arrêter ces conneries.

Sortie de prison et fin des conneries

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Hasoul, la zonzon : c’est la hass !

Zoubir (1) est sorti de prison en 2009 à 27 ans. Aujourd’hui, à la tête d’un commerce à Paris, il revient pour Bal’actu sur ses cinq années passées derrière les barreaux. Un témoignage brut recueilli par Hatim, assistant d’éducation au LP Daniel Balavoine (92).

Hasoul (ndlr : en fait, voir le lexique de la street), j’ai pris dix piges pour coke à mon premier jugement. Après j’ai fait appel. Ces bâtards, ils ont baissé la peine à huit piges et je suis sorti au bout de cinq piges. Je me suis fait péter bêtement : un mec du tiequar (quartier en verlan) m’a pété et m’a poukave (dénoncé). C’était un bête de pote de moi. Sah (en vérité, en arabe), la zonzon, c’est la galère, la routine. C’est là que tu vois qui sont tes potes. Y’a que la mif (la famille) qui pense à toi.

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Justice à l’oeuvre au TGI de Nanterre

Les secondes commerce et premières comptabilité se sont rendus en janvier et février 2013 au tribunal de Nanterre. Compte-rendu.

3 grammes de cocaïne et 10 kilos de cannabis

Les parties concernées :
Les parties sont l’Etat contre la défense.
Quels sont les faits ?
Les faits qui sont reprochés sont les 3 grammes de cocaïne et 10 kilos de cannabis
Les arguments avancés par la défense et le procureur :
Les arguments du procureur sont les quantités de drogue retrouvées : les accusés peuvent encourir jusqu’à 20 ans de prison. Les arguments de la défense sont d’ignorer les accusations.
Quelle est la décision ?
La décision a été de transmettre le dossier au juge d’instruction et de passer devant lui avant minuit.

Menacée avec un couteau, un marteau et un tournevis

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Dans la salle d’audience du tribunal de grande instance de Nanterre

Les secondes commerce et premières comptabilité se sont rendus en janvier et février 2013 au tribunal de Nanterre. Compte-rendu.

Avec notre classe, nous somme partis au tribunal de grande instance de Nanterre pour savoir comment se déroulait un jugement. Ça ne s’est pas du tout passé comme on le pensait. L’organisation était catastrophique, les personnes n’étaient pas d’accord entre elles, les juges avaient l’air de ne rien savoir et de pas suivre les affaires correctement. Il manquait une grande partie des gens (avocats, accusés), le greffier avait l’air de ne pas comprendre les affaires et de ne pas comprendre les messages que la juge lui faisait passés. Le public n’entendait presque pas ce que le juge et les accusés disaient et la juge n’articulait pas et parlait beaucoup trop vite et pas assez fort. Sur toutes les affaires qu’on a observées, nous avons pu en suivre réellement qu’une avec des difficultés. On nous a souvent demandé de quitter la salle et, au début de l’affaire, l’avocate de la victime était absente.

La petite fille n’osait pas regarder son agresseur

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Pour la paix au Mali !

Tout à commencé quand les islamistes ont voulu diviser le Mali en deux parties. Dans la zone Nord qu’ils revendiquent, ils ont commencé à appliquer la charia : voile obligatoire pour toutes les femmes, interdiction de l’alcool et de la cigarette et main coupée pour les voleurs. Les islamistes voulaient appliquer leurs lois au Mali, un pays démocratique, alors que, dans leur pays, ce genre de règles n’existent même pas.

Hamidou (seconde)

Article paru dans Bal’actu numéro 8, mars/avril 2013.

Photo Wikimedia Commons : Pick-up djihadiste à Tombouctou en 2012.

Le terrorisme islamique en Afrique du nord : une insulte à la religion musulmane

Le terrorisme islamique ou « djihad » en Afrique fait partie des actualités dont l’on parle le plus ces derniers temps. Le problème est que beaucoup de gens croient que tous les musulmans sont des terroristes ou des islamistes car ils ne connaissent pas réellement ce qu’est la religion musulmane et se laissent influencer par les médias et donc ne se font pas leurs propres opinions sur le sujet. Ce que les gens ignorent est que presque tous les musulmans d’occident sont contre ces bombardements et ces guerres en Afrique. Ces musulmans extrémistes ne sont qu’une minorité de la communauté islamique et n’en sont pas du tout représentatifs.

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Mariage au Can’s (1) : avec nos grosses voitures, les flics étaient marris (2) !

Le 6 juillet 2012, mariage d’un pote à moi. On lui fait une surprise. On a ramené que des grosses voitures d’un peu partout via des boites de location : Porche Cayenne S, Ferrari F430, 458 Italia, Audi R8, S8 et RS4, Lamborghini Aventador… Bref, moi et mon frère, on avait loué pour le mariage la plus belle voiture du monde, la Mercedes Benz C63 AMG. La police nous a contrôlé plusieurs fois. Mais, quelque fois, on ne s’arrêtait même pas ! Et ils ne pouvaient rien faire : on allait trop vite pour eux ! (NDR : attention aux autres usagers quand même !) Les gens nous regardaient et nous prenaient en photo. Il y avait plusieurs C63 AMG mais, la plus regardée, c’était la nôtre ! Après le mariage, évidemment, on a fait une petite virée sur les Champs avec sortie en teboi, etc.…

Dj Hed kand (Seconde)

(1) Can’s : la cité des Canibouts à Nanterre. (2) Marris : fâchés

Article paru dans Bal’actu numéro 7, décembre 2012/février 2013.

Photo : PxHere.

Mon parcours et mes peines en famille d’accueil

Je m’appelle Kareena, j’ai seize ans, je suis française. Je dois mon nom marocain à mon père, né à Tiznit. De lui et de sa famille, je sais presque tout. Il a émigré il y a trente ans pensant, comme beaucoup d’émigrés, trouver un travail. Ma mère, ma sœur et mes deux frères ont acquis la nationalité française il y a un an. Mes parents retournent chaque année au Maroc. Mes grands-parents sont morts et ils ont laissé un grand héritage à mon père et à ses deux frères. Il y a dix mois, j’étais chez mes parents dans ma chambre. Et tout d’un coup, je me suis trouvée dans une famille d’accueil.

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La recherche de stage ou la découverte du merveilleux monde de l’entreprise

Trouver un stage dans le commerce, c’est la galère. J’ai démarché environ 30 entreprises à Bois-Colombes, à Gennevilliers et à Cergy Pontoise. Je suis parti voir dans des magasins comme La Halle aux vêtements, La Halle aux chaussures, Picwic, etc. … Mais, je n’ai rien trouvé. J’ai aussi envoyé des CV et des lettres de motivation. Aucune réponse. A chaque fois que je passais dans un magasin, c’était toujours les mêmes réponses : nous ne prenons pas de stagiaires, nous avons déjà des stagiaires ou alors il me disait de repasser. Mais on ne me donnait jamais de réponse. Dès fois, il y avait des vendeurs qui mentaient. Ils m’affirmaient qu’ils ne prenaient pas de stagiaires alors que je savais qu’ils en avaient déjà pris. J’ai alors compris que pour trouver un stage le piston servait beaucoup.

Wallid (2COM)

Article paru dans Bal’actu numéro 7, décembre 2012/février 2013.

Photo : Pixabay

Parents, laissez-nous aller en lycée pro !

La rentrée est passée ! C’est reparti pour une année scolaire enrichissante en émotions, rencontre, disputes, contrôle surprise… Tous les scolarisés de France sont rentrés et pour certains dans une nouvelle dimension. Le changement entre la primaire et le collège est une vrai joie et pour d’autres non. Les nouveaux lycéens sont entrés dans la cour des grands.

Les jeunes ont le choix de suivre une seconde professionnelle ou générale et d’autres n’ont pas le choix. La plupart des lycéens n’ont pas choisi de faire une seconde professionnelle, considérés comme soit disant trop nulle pour le lycée général. En fin de seconde, certains élèves se retrouvent aussi en échec scolaire, redoublent et sont alors réorientés en pro.

Certains parents sont coupables dans le choix de l’ados. Certains ados auraient aimé faire une seconde professionnelle. Mais, l’enseignement professionnel est trop mal vu de quelques parents. Pourtant, en enseignement général, les élèves ne savent pas quoi faire à la fin de leur scolarité et d’autres ne trouvent pas de job. Les parents doivent laisser leurs “enfants” faire leur choix.

Agathe (2GA2)

Article paru dans Bal’actu numéro 7, décembre 2012/février 2013.

Photo : Lycée professionnel Daniel Balavoine à Bois-Colombes (92).

Je suis une fille, j’ai 16 ans et je chasse le sanglier dans la Creuse

J’ai 16 ans et je suis une passionnée de chasse. Depuis 6 ans je vais à la chasse dans la région du Limousin en Creuse. En battue, on chasse le sanglier et les chevreuils. En libre passion, on chasse le petit gibier, à savoir tout ce qui est lièvres et faisans. On se déplace le plus souvent en 4×4 de chasse. Les 4×4 L200 de Toyota sont les plus utilisés à la chasse pour aller chercher ou arrêter les chiens qui sont partis trop loin ou dans une autre commune. On se déplace aussi à pied avec les chiens dans la traque pour aller chercher les sangliers ou chevreuils. On a une équipe de chasseurs de 45 personnes environ et une cinquantaine de chiens courants de chasse. Nous sommes trois femmes, une qui chasse, une qui suit en voiture et une chasseuse en chasse accompagne.

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Mobilisation des élèves de la seconde GA1 pour la lutte contre les leucodystrophies

Elèves au Lycée Daniel Balavoine de Bois Colombes,, en classe de seconde professionnelle Gestion-administration, nous participons cette année au projet de l’association ELA (Association européenne contre les leucodystrophies). Pour les aider, nous comptons organiser beaucoup d’activités tout au long de l’année afin de récolter de l’argent et d’en faire don à l’association ELA. La maladie cause des handicaps qui paralysent partiellement ou totalement le corps du porteur de la maladie. Le but d’ELA est de soutenir les enfants handicapés ainsi que leur famille et de financier les recherches afin de trouver un remède pour ces maladies dites orphelines.

Plein de projets pour aider l’association ELA

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Eloge de la sieste au lycée : « J’ai dormi toute l’année, j’ai pris un abonnement ! »

Dormir en cours me permet de me concentrer davantage, de faire passer la fatigue et la faim, de me plonger dans mes soucis, de récupérer facilement et de me décrotter le nez. J’aime effectuer les contrôles parce que cela me permet de dormir plus ou moins longtemps selon la difficulté du travail. Quand ce n’est pas difficile, je me permets de dormir pendant au moins trente minutes.

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Je suis allé en stage en Porche Cayenne !

Mercredi 18 janvier 2012, centre commercial Quai des Marques à l’Île-Saint-Denis. Pour ne pas arriver en retard, j’ai dû garer ma Porche Cayenne sur une place handicapée du parking du centre commercial, toutes les autres places étaient prises. A 10 heures, le haut-parleur du centre s’est mis à crier « Le monsieur de la Porche immatriculé XXX est prié de déplacer son véhicule garé sur une place réservée aux handicapés ». J’ai alors demandé au responsable de la boutique où je faisais mon stage si je pouvais déplacer ma voiture. Mon responsable resta stupéfait. En sortant du magasin, tous les clients et les vendeurs me regardaient. Quand j’ai sorti la clé de la voiture, mon responsable avait les yeux ahuris et tous étaient bluffés.

Pour nous, jeunes, c’est mal vu des flics d’être au volant d’une Ferrari

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Trois questions à Margarette, agent de service

Comment se passe ta journée de travail ?
Le matin je commence à 6h30. Je fais le ménage et des fois la loge jusqu’à 9h. Ensuite, j’ai une petite pause déjeuner vers 11h. On prépare le self ensuite pour le service de la cantine. Après on doit ranger et laver la cantine. Puis à 15h30 je finis ma journée de travail.

Comment trouves-tu les élèves ?
Je n’ai pas de problèmes avec les élèves, je suis maman d’ado, donc je peux cerner les élèves, leurs façons de parler. Je respecte les élèves donc ils me respectent.

Quelles sont les contraintes et les avantages de ton travail ?
Les contraintes, ce sont les détériorations que font les élèves sur les tables. Il y a des graffitis et les chewing-gums collés dessous, les crachats un peut partout et les chaises qu’il faut mettre sur les tables à la fin des cours, sans compter les diverses insultes que l’on trouve sur les murs. A la cantine, ce sont les sauces gaspillées et les chaises déplacées qui ne sont pas remises à leur place. Les avantages, ce sont les connaissance que l’on a avec les élèves quand on revoit des anciens élèves dans la rue et qu’ils se souviennent de nous quelque temps après.

Propos recueillis par Yacine et Cindy (TCom).

Article paru dans Bal’actu numéro 5, avril/mai 2012.

Photo de Maragrette : Guillaume Bordet.

27 ans Au LP Balavoine (92) et toujours le sourire !

Au lycée toujours dès l’aube, Philippe, adjoint technique et de maintenance en bâtiment va bientôt nous quitter pour un autre établissement. Anès Mami (Terminale Vente) l’a interviewé pour Bal’actu et lui souhaite une très bonne continuation de la part de tout le lycée professionnel Daniel Balavoine (Hauts-de-Seine).

Bal’actu : Comment êtes-vous rentré à Balavoine ?
Je travaillais déjà dans des collèges, puis je suis passé stagiaire à Balavoine. J’ai passé un premier concours que j’ai eu puis l’adjoint technique qui était là, à l’époque, est parti. Donc je suis resté sur place. J’ai repassé un deuxième concours et le proviseur d’alors a demandé ma titularisation dans cet établissement.

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L’Enfer du décor des lycéens salariés

Nous traversons une époque difficile. Les temps sont durs, même en étant scolarisé. Le lycée ne nous aide évidemment pas financièrement et les moyens financiers de nos parents sont souvent limités, ce qui ne s’arrange pas avec la crise financière qui s’accentue. Il faut donc se retrousser les manches ! Rester déterminé pour chercher un travail et devenir autonome. Et la vie ne devient franchement pas rose du tout quand, en plus, l’on est victime d’un licenciement abusif (voir aussi mon témoignage ici).

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Fast food, fast licenciement !

Le licenciement abusif est monnaie courante dans la restauration rapide. Voilà comment celle-ci remercie ceux, souvent des lycéens, qui triment dans les fast food après leurs cours ! Pendant un an, de septembre 2010 jusqu’à août 2011, je faisais en effet des horaires infernaux : 18h/minuit.

« Tu montes et tu t’habilles, et t’attends comme les autres »

Un jour, je devais commencer à 20h. Mais ce jour-là, arrivé à 19h40, j’étais en avance. Plusieurs de mes collègues n’avaient pas encore pointé. J’ai alors demandé au manager de me laisser rentrer chez moi vu qu’aucun autre employé n’avait commencé son service. Sa réponse immédiate fut négative : « Tu montes et tu t’habilles, et t’attends comme les autres ». C’est ce que j’ai fait. Puis je suis resté vingt minutes sans rien faire. Mon manager m’a enfin demandé de pointer. J’ai donc commencé mon service. Dans les environs de 22h, il n’y avait plus aucun client. Étant musulman et à jeun au moment des faits, je me suis servi un verre d’eau afin de rompre mon jeune.

Licencier … pour avoir bu un verre d’eau

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Lycéen et barman chez Angelina : la fatigue, ce n’est pas ma tasse de thé !

Depuis la fin de l’année 2011, pour me faire de l’argent de poche, je me suis engagé à travailler tous les week-ends et lors des vacances scolaires en tant que barman chez Angelina, une enseigne réputée située au cœur du jardin d’acclimatation.

Des illustres clients : Proust, Coco Chanel et aujourd’hui Arthur, l’animateur de TF1

C’est en 1903 que le confiseur autrichien Antoine Rumpelmayer fonde Angelina, baptisé ainsi en l’honneur de sa belle-fille. Depuis plus d’un siècle, le salon de thé s’est imposé comme un haut lieu des plaisirs gourmands parisiens. Dès son ouverture, Angelina devient l’incontournable rendez-vous de l’aristocratie parisienne. Dans ses salons se sont croisés Proust, Coco Chanel et les plus grands couturiers français.

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Islamophobie après Totlouse : Ne vous laissez pas aveugler !

Que la paix soit sur vous, Salam aleikoum, Shalom, ces trois expressions veulent dire exactement la même chose. L’une peut être dite par un chrétien français, l’autre par un arabe musulman et la dernière par un juif. Ce qui s’est passé à Toulouse m’a fait réagir.
C’est vrai que je ne suis qu’une petite lycéenne pami tant d’autres. J’ai grandi en France, j’aime la France, cette France de liberté, d’égalité et de fraternité, ce pays où vous avez le droit de vous promener sans avoir peur de vous faire arrêter pour un bout de tissu sur la tête, ce pays où vous pouvez pratiquer votre religion sans avoir peur de vous faire tirer dessus.
J’ai moi même été élevée dans une famille musulmane pratiquante. Mes parents m’ont toujours dit « souris à tout le monde même si la personne est différente de toi. Tu est musulmane et tu portes l’islam dans ton cœur. Fais en sorte de laisser une bonne image ». A vrai dire à l’age de 13 ans, je ne comprenais pas pourquoi mes parents me répétaient cette phrase si souvent. En grandissant, cette même phrase là, je l’avais apprise et mise en œuvre. Même dans les pires moments, le sourire ne me quittait pas.

Musulmane, ma meilleure amie était juive. Son père lui a interdit de me fréquenter.

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Je veux entrer dans la police

Depuis plus de deux ans je suis intéressé par les métiers de la police. Ce kiff a commencé en regardant les reportages Enquête d’action sur W9. Ce qui me plait ? Toutes leurs actions sur le terrain, les perquisitions ou les recherches d’indices sur les traces des crimes commis par différents individus.

Faire en sorte que chacun respecte la loi

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Non au gaz de schiste ! Ni ici, ni ailleurs !

Créateur d’un groupe sur facebook sur les dangers du gaz de schiste, Hachemi nous explique pourquoi cette nouvelle source d’énergie est très polluante.

A l’heure où le monde doit se doter de nouvelles politiques énergétiques plus responsables, les grands groupes industriels français de l’énergie comme Total souhaitent investir dans le gaz de schiste, un gaz présent dans les profondeurs de la terre.

Or, l’extraction de cette nouvelle ressource en fait une énergie extrêmement polluante et gourmande en eau, la vraie ressource à protéger pour demain. L’exploitation du gaz de schiste menace donc directement l’écosystème et la vie rurale en France mais aussi évidemment partout ailleurs dans le monde !

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Mon combat pour une élève sans papiers

Élève sans papiers au lycée professionnel Daniel Balavoine de Bois-Colombes (92), Dalila – c’est un pseudo – se bat pour rester en France. Accompagnée dans ses démarches par sa prof’ principale, celle-ci nous raconte la violence ordinaire que déploie l’Administration pour empêcher de régulariser cette élève. Témoignage.

Il est 13h30. Je me gare dans le parking du centre commercial d’Argenteuil. J’ai rendez-vous avec Dalila devant la sous-préfecture et nous allons déposer ensemble sa demande de régularisation. Dalila est élève chez nous depuis 2 ans, je suis son professeur principal, et bien sûr Dalila n’est pas son vrai prénom. J’ai choisi de l’appeler Dalila car j’ai toujours trouvé que c’était un beau prénom, comme un joli nom de fleur.

En France depuis plus 3 ans sans titre de séjour

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Le voile et l’école française : une question d’adaptation

Rhadia a décidé récemment de mettre le voile. Elle nous raconte les conséquences de cette décision dans sa vie : famille, amis, entourage, lycée, etc. Être voilée en France n’est pas tous les jours facile nous dit Rhadia. Elle garde néanmoins le sourire et « s’adapte ».

Bal’actu : Peux-tu nous expliquer comment ça s’est passé ce passage au voile ?

Ce n’est pas arrivé par hasard. C’était pendant les vacances d’avril. J’ai une amie, une Française, qui devait se convertir. On a passé une semaine entière à parler religion, à lire le Coran…

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Ma première journée de stage : fatigante… comme certains clients !

L’école est finie. C’est les vacances … enfin presque, le premier jour de stage, c’est pour très bientôt et pas de tout repos.

10 janvier. Première journée de stage et premier contact avec l’entreprise et les salariés. Plusieurs tâches nous sont confiées. La plus évidente est l’entretien intérieure du magasin. S’ajoute à cela, la réception des cartons livrés la mise en rayon des produits. Une fois entretenu, le magasin s’apprête à accueillir les clients. L’accueille se compose de 8 étapes qui sont les suivantes : l’accueil du client, la recherche des besoins, la réponse aux objections, la présentation du produit et du prix, la vente additionnelle ou complémentaire et enfin la prise de congé. Tout ceci pour vendre des produits à des prix parfois dérisoire ! La première journée fut difficile, car je n’étais pas habituée au monde du travail mais aussi parce qu’à long terme rester debout est désagréable et fatigant. Fatigant comme certains clients !

Sarah

Article paru dans Bal’actu numéro 3, mai 2011.

Photo : Flickr

« Pourquoi bois-tu !? »

La consommation d’alcool est très répandue chez les jeunes. Et les élèves de notre lycée n’échappe pas à la règle. Chez certains, c’est même devenue une habitude, une maladie. Nous sommes allés à la rencontre de l’un de ces jeunes alcooliques.

A quel âge as-tu commencé à boire ?

J’ai commencé très jeune, à l’âge de 14 ans.

Pourquoi as-tu commencé à boire ?

Au début, ce n’était que des petites cuites et ensuite, c’est devenu une habitude. Je ne pouvais plus m’en passer.

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Une jeunesse apolitique ?

Réforme des retraites : dans les lycées, la majorité des élèves bloquait seulement pour s’amuser

Suite à la réforme des retraites, les syndicats ont invité la jeunesse française à se mobiliser pour cette réforme et exprimer leur mécontentement. Mais l’appel à la mobilisation de la jeunesse française est souvent mal compris par ces jeunes lycéens et étudiants. Dans la très grande majorité des cas, ils ne savent pas pourquoi ils se mobilisent, ni pourquoi cette réforme les concernent. Mais ils se mobilisent pour ne pas aller en cours et avoir leurs vacances plus tôt que prévu. Ainsi dans mon lycée Daniel Balavoine, la majorité des élèves n’a pas pris conscience des réformes et bloquait le lycée pour s’amuser (pour un avis divergent, voir ici).

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