Lexique de la street

« L’argot n’est pas autre chose qu’un vestiaire où la langue ayant quelque mauvaise action à faire, se déguise. […] On peine à la reconnaître. Est-ce bien la langue française, la grande langue humaine ? […] L’argot, étant l’idiome de la corruption, se corrompt vite. En outre, comme il cherche toujours à se dérober, sitôt qu’il se sent compris, il se transforme. […] Aussi l’argot va-t-il se décomposant et se recomposant sans cesse ; travail obscur et rapide qui ne s’arrête jamais. Il fait plus de chemin en dix ans que la langue en dix siècles. Ainsi […] les gens de police sont des railles, puis des roussins, puis des rousses, puis des marchands de lacets, puis des coqueurs, puis des cognes. »

Victor Hugo, Les misérables, Quatrième partie, Livre septième

N’en déplaise aux pudibonds, aux réactionnaires, aux zélites, aux racistes et aux conservateurs de tous poils, la langue du tiekar s’exprime et fait preuve d’une inventivité joyeuse. Elle emprunte ses mots autant aux langues d’autres pays européens ou africains qu’elle réactualise des vieux mots inusités de la langue française ou se module selon les régions françaises. Petit tour d’horizon de l’argot de la street de A comme artek à Z comme zgah !

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Un lexique, non exhaustif et toujours alimenté, effectué par les élèves du LP Daniel Balavoine à Bois-Colombes (92), du lycée polyvalent Saint-Jean à Toulon et du LP Paul Painlevé à Courbevoie (92). Spécial merci Aimé Content, Fouad, Igor, Mamadou, Manon (LP Daniel Balavoine), Inès de Toulon, et tous les autres, en particulier Kadem, Mélissa et SKM de Painlevé !

Photo : élèves du LP Daniel Balavoine à Bois-Colombes en 2012 (Bordet).