Archives de catégorie : Génération

Adopté, comment le vit-on ?

Pendant vingt ans, j’ai vécu différemment des autres personnes, j’ai été adoptée à l’âge de deux ans en Colombie. Je suis arrivée en France en février 1999. Ma vie a été tout autre que les enfants « normaux », on me posait toujours les mêmes questions : « pourquoi tes parents sont blancs et toi marron ? », « tu ressembles plus à qui ? », « tes parents sont grands ou petits ? ». Je ne savais pas quoi répondre et j’étais toujours obligé de mentir. Ce qui était le plus dur, c’était à l’adolescence quand tu ne sais même pas à qui tu ressembles. Toute ta vie tu te poses des questions, « à qui je ressemble ? », « pourquoi moi ? ». Le jour de mes 15 ans, j’ai pu prendre mon dossier et le lire. Cela n’a pas été une chose facile la première fois. Je l’ai à peine lu et je l’ai refermé direct. Mes parents qui ont toujours voulu avoir un enfant et moi qui les rejetais, je leur disais sans cesse « vous n’êtes pas mes parents », « envoyez-moi dans mon pays », « je vous aime pas ». L’adolescence a été très dure.

Pour la première fois cet été, je vais rencontrer ma famille en Colombie

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Neuf mois en foyer, neuf mois de souffrance

Tous les jours, des familles sont séparées à cause du manque de communication ou des problèmes parentaux que des enfants subissent au quotidien. Pour certains, ils sont malheureusement placés dans différents foyers et sont isolés du monde extérieur. Une élève nous a fait part de son vécu dans un foyer à Plessis Robinson.

« En 2015, j’ai été placée dans un foyer car mes parents ne s’entendaient pas. Il y avait un gros manque de communication et ils ont dû divorcer. Arrivée au foyer, les éducateurs m’ont présenté les lieux et la chambre où j’allais dormir, puis m’ont expliqué le fonctionnement et les règles du foyer. J’ai posé mes affaires et je me suis installée, ça a duré 9 mois ! 9 mois de souffrance ! 9 mois où chaque seconde je pensais à mes parents, à ma famille… On avait le droit de voir nos parents seulement une fois par mois et seulement une heure ! A ma sortie du foyer, je suis rentrée chez ma mère car le juge du tribunal en avait décidé ainsi. » Avant d’envoyer des personnes en foyer, pensez aux souffrances qu’elles endurent et au manque d’affection que cela cause.

Propos recueillis par Mounia – Terminale Gestion administration

Article publié dans PPL Actus numéro 5, décembre 2017.

Photo : http://cg92.reference-syndicale.fr/

Bienvenue chez nous, les orphelins

Ayant perdu mes parents très jeune, je sais de quoi je parle. Pourquoi je parle de ça ? Pour partager une partie de ma vie, ma motivation et mes moments de peine. Chez nous, on se pose des questions. Pourquoi nous ? Et pas les autres ? Comme dit ma deuxième maman, je ne peux pas connaître car, moi, j’ai les parents alors que, entre vous, vous pouvez vous comprendre. Mais, même à ma pire ennemie, je ne souhaite pas d’être orpheline. La douleur, même avec les temps, ça ne part pas. Plus je grandis, plus j’ai besoin d’eux. Après, tout homme devient père et toute femme mère. Comment parler d’un amour que, moi, je n’ai jamais connu ? L’amour d’une mère, je parle de la personne qui t’a mise au monde.

La vie est tellement triste qu’on n’a pas d’autres choix que d’avancer avec ça

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Notre folle sortie à l’expo Frontières au musée de l’histoire de l’Immigration

Une sortie scolaire avec nos élèves de lycée pro, ce sont souvent des moments inoubliables et… parfois en dehors des codes de la culture commune pour certains, surtout quand il s’agit de la pratique muséale… Retour sur cette sortie qui a ravi nos élèves.

Ah, c’est vrai, quand on parle de musée, c’est tout de suite ennuyant et sérieux et vous avez raison ! Mais, croyez-moi, une sortie avec ma classe, les 1GA, n’est jamais ennuyante du tout. On trouve toujours le moyen de
rendre les choses plus amusantes et moins sérieuses. Notre sortie du 15 avril 2016 avec nos professeurs (M.  Bordet, M.Azouaou et M. Tchakam) a été mouvementée pour eux et drôle pour nous… En effet, vu que c’était notre première sortie en deux ans, nous étions en quelque sorte super excités et hyper contents d’y aller.

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Rien que le sexe, la drogue et la mode pour la jeunesse de lycée pro ?

En 2016, la jeunesse, c’est les soirées, la drogue, le sexe, la mode. Les jeunes ne veulent plus penser à leur avenir, ni aux études. Après le bac pro, go en entreprise ! Ils ne veulent pas gagner grand chose. Quand, plus ou moins, ils gagnent 1600 euros, pour eux, c’est le top. A ce rythme, dans dix ans, il n’y aura plus de docteurs ou d’ingénieurs. Il y aura des femmes de ménage, des électriciens, des mécaniciens. Certains vont en pro pour finir le plus vite possible l’école.

Penser à un futur, c’est mieux !

Mais, d’autres, j’en fais partie, on est là parce qu’on a choisi un métier qu’on aime. Vouloir rester jeune, c’est bien, mais on n’y reste pas longtemps, jeune. Alors, quand votre corps grandit, mais pas votre cerveau, c’est seulement grandir en restant bébé. Le sexe, la drogue, la mode, certes ! Mais, il faudrait penser à sortir de la jeunesse. Penser à un futur, c’est mieux !

Ordavia, Seconde accueil

Article paru dans PPL Actus numéro 2, mai/juin 2016.

Photo d’illustration : PxHere – Ricardo Medeiros

Blocus : de la loi travail au caillassage du lycée Paul Painlevé

Début avril 2016, à l’occasion de la loi travail, des élèves du lycée professionnel Paul Painlevé à Courbevoie (92) ont organisé un blocus devant l’établissement. Retour sur cette journée mouvementée qui a dégénéré en feux de poubelles et jets de projectiles contre les vitres du lycée à travers une série d’articles des élèves.

Oui au blocus, non aux jets de pierres et aux feux de poubelles !

C’était un jeudi, ce jour-là je commençais à 9h. J’étais dans le bus, il était 8h30, j’ai reçu un message d’une copine en disant qu’il y avait le feu au lycée. Au début, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Puis, je suis arrivée devant le lycée et j’ai vu plusieurs policiers autour du lycée. Ils étaient en train de bloquer le passage. Une dame m’a demandé si j’étais une élève du lycée, je lui ai répondu que oui.

Puis, elle m’a dit que je n’avais pas cours. Je suis restée devant le lycée pour voir ce qu’il se passait. Les élèves ont fait ça à cause de la nouvelle Loi du travail. Plusieurs minutes après, je suis rentrée chez moi. Le vendredi je n’ai pas eu cours non plus.

Le lundi, on nous a expliqué ce qu’il s’était passé. Plusieurs vitres ont été cassées (voir l’article de France bleu ici) et plusieurs poubelles ont été brûlées. Moi, je trouve qu’il ont eu raison de faire un blocus, mais ils sont partis un peu trop loin, c’est-à-dire qu’ils étaient pas obliger de brûler des poubelles et de jeter des pierres pour casser les vitres.

Alison, Seconde accueil

Ils voulaient juste passer sur BFM

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Nos parents n’avaient pas de poRtables, Ils avaient une vie

La génération d’aujourd’hui n’est plus comme celle d’hier, toutes les relations sociales ont changé, que ce soient amicales, amoureuses ou familiales. Nous n’avons plus les mêmes façons de penser qu’avant, Je pense que tout ça est lié aux changements de vie qui sont causés en particulier par la technologie. Les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent plus se passer de leur téléphone, tablette, ordi ou autre car ce sont devenus des besoins vitaux voire même des drogues alors que la génération qui nous précédait n’avait pas besoin de tout ça pour vivre, au contraire ils étaient même plus heureux que nous actuellement.

C’est malheureux de voir le langage vulgaire de certains

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Amour lesbien ou ce qu’il y a de plus difficile à dire aux parents

C’est l’histoire d’une fille de 17 ans un peu différente … Elle n’est pas comme toutes ses copines. Elle, elle préfère les filles. Le plus difficile pour cette fille, c’est de se faire accepter par ses copines et par ses parents, ainsi que par la société qui est difficile à convaincre. « Toujours la peur d’être honteuse malgré la loi sur le mariage homo ».

Pourtant, c’est une fille comme les autres qui a le droit d’être appréciée à ses justes valeurs. Bien qu’on nous baratine depuis des années sur l’égalité de tous, il y a encore trop de différences. Incomprise et rejetée par ses parents, elle se renferme. Par peur d’être honteuse, elle ne dit rien … Malgré la loi passée sur le mariage homo, elle est encore mal. La lutte continue…

Youyou et Yoyo (première)

Article paru dans PSJournal, avril/mai 2014.

Photo : Pixabay.

Adolescence : notre cerveau est inversé ! On adule le mal et on méprise le bon

L’adolescence est l’une des périodes fortes dans la vie d’un homme. Vue de l’intérieur, c’est la meilleure période. Mais pour les générations qui l’ont déjà passée et qui ne seront plus jamais jeunes, c’est la pire ! Surtout à notre époque où la jeunesse est excitée et incontrôlable.
Pour ma part, l’environnement joue beaucoup dans les orientations et hobbies des jeunes. L’adolescence, c’est la période où l’on est assez jeune pour jouer les inconscients mais déjà assez vieux pour être jugé comme responsable de nos actes.

En deux ans, tout a changé : tout le monde arrête l’école et traîne dans la rue

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Portrait : Iitinéraire d’un ancien voyou devenu un exemple pour nous les jeunes

Mohamed (c’est un pseudo) qui étudiait dans un collège de Paris n’était plutôt pas très intelligent. Très tôt, il décide de quitter l’école pour travailler dans la banlieue. A tout juste 12 ans, il se mit à travailler pour des grands de son quartier. Il faisait le guetteur. Ça consiste à surveiller les alentours pour les dealeurs. Un jour, on l’arrêta et on l’envoya dans un camp de rééducation en pleine montagne. Il y resta un an. A sa sortie, il avait 14 ans. Il continua à trainer dehors quand il eut l’opportunité de devenir dealeur à son tour. Il travailla pendant plusieurs années en tant que dealeur tout en se doutant que la police le suivait. Un jour, chez lui, à l’âge de 23 ans, il fut arrêté et inculpé pour trafic de stupéfiant. Il écopa de trois ans d’emprisonnement. En prison il revit ses parents et son frère qui le raisonna et lui dit d’arrêter ces conneries.

Sortie de prison et fin des conneries

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Mon parcours et mes peines en famille d’accueil

Je m’appelle Kareena, j’ai seize ans, je suis française. Je dois mon nom marocain à mon père, né à Tiznit. De lui et de sa famille, je sais presque tout. Il a émigré il y a trente ans pensant, comme beaucoup d’émigrés, trouver un travail. Ma mère, ma sœur et mes deux frères ont acquis la nationalité française il y a un an. Mes parents retournent chaque année au Maroc. Mes grands-parents sont morts et ils ont laissé un grand héritage à mon père et à ses deux frères. Il y a dix mois, j’étais chez mes parents dans ma chambre. Et tout d’un coup, je me suis trouvée dans une famille d’accueil.

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Parents, laissez-nous aller en lycée pro !

La rentrée est passée ! C’est reparti pour une année scolaire enrichissante en émotions, rencontre, disputes, contrôle surprise… Tous les scolarisés de France sont rentrés et pour certains dans une nouvelle dimension. Le changement entre la primaire et le collège est une vrai joie et pour d’autres non. Les nouveaux lycéens sont entrés dans la cour des grands.

Les jeunes ont le choix de suivre une seconde professionnelle ou générale et d’autres n’ont pas le choix. La plupart des lycéens n’ont pas choisi de faire une seconde professionnelle, considérés comme soit disant trop nulle pour le lycée général. En fin de seconde, certains élèves se retrouvent aussi en échec scolaire, redoublent et sont alors réorientés en pro.

Certains parents sont coupables dans le choix de l’ados. Certains ados auraient aimé faire une seconde professionnelle. Mais, l’enseignement professionnel est trop mal vu de quelques parents. Pourtant, en enseignement général, les élèves ne savent pas quoi faire à la fin de leur scolarité et d’autres ne trouvent pas de job. Les parents doivent laisser leurs “enfants” faire leur choix.

Agathe (2GA2)

Article paru dans Bal’actu numéro 7, décembre 2012/février 2013.

Photo : Lycée professionnel Daniel Balavoine à Bois-Colombes (92).

J’aime pas la politique, je suis pas un leader politique, je suis un simple négro !

Mahamadou, élève de CAP, a vu des jeunes de son âge se faire tuer pour la politique en Afrique où il a vécu jusqu’à 15 ans. Texte de rage et d’appel au courage.

La politique est devenue du business aujourd’hui. Puisque les présidents ne tiennent pas leurs promesses, je les nique tous. Ils sont là pour ne penser qu’à leur poste. Je ne voterai jamais parce que ce sont des pourris. Je ne vote pas pour des pourris, moi ! Je dis tout cela parce que je ne vois pas ce qu’ils ont fait de bien. Prenons l’exemple de l’Afrique. J’ai vu la politique tuer des jeunes de mon âge. Fuck à leurs textes engagés !

Les pourris sont là à imposer leurs lois

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Pruneau, banane desséchée, ces mots sont pour vous Mesdames les cougars !

Même si, après enquête, elle appartiennent essentiellement au monde du show-business, ces femmes d’un âge mûr, voir très mûr, sont libérées et font jeunes. Pire, elles sortent avec des jeunes de notre âge. Je trouve ça déplacé, inapproprié, même pervers : ça pourrait être leur fils !

Leurs toys boys devraient nous appartenir !

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Je suis allé en stage en Porche Cayenne !

Mercredi 18 janvier 2012, centre commercial Quai des Marques à l’Île-Saint-Denis. Pour ne pas arriver en retard, j’ai dû garer ma Porche Cayenne sur une place handicapée du parking du centre commercial, toutes les autres places étaient prises. A 10 heures, le haut-parleur du centre s’est mis à crier « Le monsieur de la Porche immatriculé XXX est prié de déplacer son véhicule garé sur une place réservée aux handicapés ». J’ai alors demandé au responsable de la boutique où je faisais mon stage si je pouvais déplacer ma voiture. Mon responsable resta stupéfait. En sortant du magasin, tous les clients et les vendeurs me regardaient. Quand j’ai sorti la clé de la voiture, mon responsable avait les yeux ahuris et tous étaient bluffés.

Pour nous, jeunes, c’est mal vu des flics d’être au volant d’une Ferrari

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