Je suis gilet jaune depuis novembre 2017, j’avais découvert ce mouvement grâce à un internaute qui se filmait en nous demandant de placer le gilet jaune sur le tableau de bord de la voiture. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de rejoindre le mouvement. Ce sont les arguments d’Emmanuel Macron qui nous mettent en colère, c’est pour cela que je manifeste tous les samedis.
A Tours, quartier Rochepinard à côté de l’Ikea, le 17 novembre, premier samedi du mouvement, nous étions en train de manifester pacifiquement sur la route, quand tout à coup les policiers sont arrivés avec les fourgons et nous ont sommé de regagner le trottoir en nous poussant brutalement.
Actuellement, je soutiens les personnes qui ont été victimes de tirs de LBD 40 visés aux yeux, et de grenades lacrymogènes
Le 15 juillet 2018, l’équipe de France remporte sa deuxième coupe du monde après celle de leur ainée en 1998 contre la Croatie sur le score de 4-2. Cette date restera dans la mémoire collective : des millions français sortent dans les rues pour célèbrer leurs nouveaux champions du monde sur la plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées alors noire de monde. La bande à Griezmann et Mbappé a fait chavirer tout le pays dans le bonheur et l’enthousiasme. Comment les français se sont-ils préparés à cet événement populaire ?
PPL Actus est allé à la rencontre de Deniz, élève en seconde bac pro service accueil de la clientèle à Paul Painlevé en 2009-2010. Après un parcours scolaire chaotique, cet élève absentéiste travaille actuellement dans un kebab, celui de son père, rue de Clignancourt à Paris, dans le 18ème, près de Château rouge. Interview.
PPL Actus : C’était un choix de venir à Paul Painlevé ? Non, plus une obligation car j’avais des vœux à faire. J’ai été absentéiste entre la 4ème et 3ème. Et en 3ème, je foutais la merde, j’ai été viré de mon collège, et ils m’ont mis dans un centre de réinsertion à Colombes. On était 5/6 par classe.
« A partir du moment, où on m’a dit que je pouvais arrêter l’école à 16 ans, j’ai arrêté. »
Lorsque l’on est au bled et qu’on quitte notre pays natal pour travailler ou autre, il faut savoir que la vie n’est plus la même. La nourriture, les habitants, les tenues vestimentaires, la mentalité, la façon de vivre, les rues, les maisons, les immeubles, les commerces et les prix changent. C’est une nouvelle vie qui commence. Soit tu réussis, soit tu tombes. Le changement n’est facile pour personne. Ma mère s’est mariée à 18 ans à Oujda, au Maroc, et est venue en France un an après. Elle est venue rejoindre mon père à Paris. Elle était si impatiente d’arriver en France. Elle ne savait ni lire, ni parler et écrire français. Elle ne connaissait pas la France et n’avait pas de travail jusqu’au jour où elle trouva du travail comme nourrice et technicienne de surface. À l’époque, on n’avait pas besoin de diplôme pour ces métiers-là. Elle rentra donc dans la vie active.
De retour au bled, ma mère ne racontait que du bien de la France mais elle avait les larmes aux yeux.
Au lendemain des attaques terroristes du 15 novembre à Paris, les élèves de la classe de 1ère commerce du lycée professionnel Paul Painlevé de Courbevoie (92) ont exprimé, en dessins et en mots, leur douleur.