Cette année, j’ai eu l’occasion d’effectuer un stage de 8 semaines à la Préfecture des Hauts-de-Seine dans le service “bureau du séjour des étrangers” à Nanterre. J’avais candidaté pour ce poste car je voulais un stage qui donne une grande place à la communication orale et à l’accueil. Au cours de mon stage, on m’a demandé d’évaluer l’accueil des usagers et de proposer des améliorations. Vous pourrez juger par vous-même en lisant la suite !
Le rôle du bureau du séjour des étrangers de Nanterre
On y délivre les autorisations de séjour des étrangers souhaitant s’établir en France. La section accueil, dont j’ai fait partie, compte 20 agents. Elle renseigne les usagers, enregistre et contrôle les demandes de titre, remets les titres ou rédige les refus de séjour.
Élève sans papiers au lycée professionnel Daniel Balavoine de Bois-Colombes (92), Dalila – c’est un pseudo – se bat pour rester en France. Accompagnée dans ses démarches par sa prof’ principale, celle-ci nous raconte la violence ordinaire que déploie l’Administration pour empêcher de régulariser cette élève. Témoignage.
Il est 13h30. Je me gare dans le parking du centre commercial d’Argenteuil. J’ai rendez-vous avec Dalila devant la sous-préfecture et nous allons déposer ensemble sa demande de régularisation. Dalila est élève chez nous depuis 2 ans, je suis son professeur principal, et bien sûr Dalila n’est pas son vrai prénom. J’ai choisi de l’appeler Dalila car j’ai toujours trouvé que c’était un beau prénom, comme un joli nom de fleur.
Je suis arrivé en France en 1996, j’avais 6 ans. A partir de
mes dix-huit ans, j’ai dû aller à la préfecture (file d’attente à partir de 6
heures jusqu’à 17h, fonctionnaires irrespectueux…) tous les trois mois pour
renouveler mon titre de séjour. Puis j’ai eu un entretien à l’OFPRA. Et six
mois plus tard j’ai reçu un courrier me signifiant que ma demande était
rejetée. Je me suis donc retrouvé sans-papiers.