Archives de catégorie : Race

Joséphine Baker, première icône noire et figure de la résistance contre tous les racismes

Le Jeudi 21 octobre à 14h, dans le cadre de la panthéonisation à venir de l’artiste Joséphine Baker, l’association Cinéma pour tous, en partenariat le musée de l’histoire de l’immigration, proposait à de nombreux collégiens et lycéens de France de regarder le documentaire d’Ilana Navaro, Joséphine Baker première icône noire. A l’issue de la projection, l’historienne Véronique Servat a pu répondre aux nombreuses questions des élèves sur cette femme hors du commun dont les Cadets retracent ici les principales étapes de sa vie.

Ce documentaire retrace l’histoire de la vie de Joséphine Baker. Sa vie est une véritable épopée. Née en 1906 à Saint-Louis dans l’état du Missouri aux Etats-Unis, elle incarne une figure de la résistance à la ségrégation américaine et de la lutte contre le racisme. Joséphine Baker est une chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue, militante et membre de la Résistance.

Extrait du documentaire Joséphine Baker – Première icône noire d’Ilana Navaro, 2017.
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Interview du collectif Désarmons-les : « la violence policière est systémique et ne dépend pas des policiers uniquement »

PPL Actus : Qu’apporte le collectif « Désarmons-les » ? Pourquoi a-t-il été créé ?

Le collectif « Désarmons-les » a été fondé en 2012, d’abord pour informer sur les armes utilisées par les forces de l’ordre dans le cadre du maintien de l’ordre, avant d’assister dans leurs combats et épreuves les proches de personnes assassinées par la police en 2013, puis les blessé-es et mutilé-es à partir de 2014.

Où se situe ce collectif ?

Le collectif n’a pas de localisation géographique, ses membres sont dans plusieurs villes. Pour se protéger, il a fait le choix de ne pas s’installer dans un lieu en particulier.

Qui sont les personnes qui ont eu l’idée du collectif « Désarmons-les » ?

Les personnes qui ont eu l’idée du collectif et qui l’ont fondé étaient militants radicaux de longue date (début des années 2000), notamment au sein de collectifs et réseaux opposés aux frontières et à l’enfermement des étrangers, mais aussi de luttes anticapitalistes et écologistes.

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Soyez fières de vos cheveux afro !

Les cheveux afro sont certes volumineux et denses, mais ce sont les plus fins de tous. Lorsque nous sommes nés avec des cheveux afro (crépus, curly…), nous devons vivre avec. Certaines font des défrisages plus faciles à coiffer ou seulement parce qu’elles préfèrent quand leurs cheveux sont lisses.

Trop de remarques désobligeantes, de sobriquets. Le plus utilisé est « Tahiti Bob ».

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Notre société idéale, ce serait…

Dans quel monde souhaiteraient vivre nos élèves ? La question paraît presque saugrenue depuis le TINA (« There is no alternative »). Ce slogan politique de l’ancienne Premier ministre, Margareth Thatcher, signifie que le capitalisme et la mondialisation sont indépassables et bénéfiques. Pourtant, dans ce monde profondément inégalitaire, une exigence revient, celle de l’égalité chez nos élèves de terminales Gestion administration.

Un monde égalitaire et sans argent

Ma vision d’une société idéale est que la paix règne dans le monde et que personne ne manque de rien, que tout le monde soit à égalité. Que les êtres humains traitent correctement les animaux et qu’ils soient tous libres. Qu’il n’y ait ni riche ni pauvre, que l’argent n’existe pas et que tout le commerce fonctionne sans salaire et que les gens soient totalement d’accord pour être bénévoles dans la société. Que le fait de tuer ne soit pas sanctionné car les gens vivraient dans une société où tout le monde se comporterait correctement avec tout le monde, donc il n’y aurait pas besoin de tuer. Que chacun exerce sa religion librement sans être jugé et que les gens n’oublient pas les vraies valeurs de la vie.

Anissa

L’homme serait respecté pour ce qu’il est et non pour ce qu’il a

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Fière d’être gitane, je ne comprends pas pourquoi on est discriminés

En 2013, alors ancien premier ministre Emmanuel Valls stigmatisait les Roms, les jugeant incapables de s’intégrer. Une élève gitane en 1ère bac pro, arrivée en 2011, nous décrit son parcours d’intégration. Un chemin rebelle, pas toujours facile, entre hostilité de la société française et de certains responsables politiques, et contraintes familiales strictes qui pèsent sur les filles gitanes.

Bonjour, il y a six ans que je suis venue en France. Au tout début, je ne parlais pas du tout français, les seuls mots que je connaissais étaient « bonjour, merci, au revoir, maman et papa ». Je suis venue ici pour des raisons personnelles parce que ma grand-mère est morte et il y n’avait plus personne pour me garder, moi et mon frère. Mes parents étaient déjà ici, en France.

J’ai appris la langue et en 3ème j’avais des moyennes plus élevées que les élèves Français

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Nous n’avons pas choisi d’être Noires mais nous avons cette chance !

Il y a plusieurs années, on dénigrait le physique de la femme noire. Si nos lèvres n’étaient pas trop pulpeuses, c’était des fesses trop bombées, la peau noire ou encore nos cheveux. Ces personnes avaient toujours quelque chose de péjoratif à dire à propos des femmes noires.

Maintenant, les jeunes filles « caucasiennes » font tout pour nous ressembler. Pour cela, elle passe soit par la chirurgie, soit par le sport. Les jeunes filles aux cheveux raides veulent avoir des curly (voirci-dessous). Le comble, c’est qu’elles nous volent nos hommes ! Le plus dur dans tout ça, ce sont les hommes noirs qui parfois nous dénigrent ou qui nous laissent pour une blanche neige parce que soi-disant, ils ont besoins de douceur et que la femme noire serait sauvage…

Nous sommes fières de nos origines, nous sommes fières d’être Noires, nous sommes fières de nos cheveux crépus,

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Affaire Théo : la sidération

L’affaire Theo, on entend parler que de ça dans les journaux, les gros titres et toute cette médiatisation mais comment peut-on réellement traduire cet acte barbare ? Je pense, qu’aujourd’hui, en France beaucoup de violences et autres actes criminels sont parfois banalisés, « par notre beau pays qu’est la FRANCE ». Et cela pour cause du statut de la personne qui a commis l’acte ou sur la personne sur qui l’acte a été commis.

C’est aujourd’hui une réalité mais aussi une fatalité que le viol du jeune Theo soit si peu pris en compte par la justice. Le policier en question n’a pas subi une lourde peine comme il devrait le mériter. Comment dans un pays comme la France, c’est-à-dire développé économiquement et socialement, pouvons-nous commencer à douter de notre sécurité et voir apparaitre en chacun de nous un sentiment d’incertitude ?

Anissa – Terminale Gestion administration

Article paru dans PPL Actus numéro 4, mars/avril 2017.

Visuel : capture écran de la vidéo du Parisien.

Femmes et esclavage, histoire d’une relation déchirante

À l’époque de la traite négrière, les femmes noires étaient soumises à leurs maîtres comme les hommes. Cependant, leur rôle de servitude était différent. Elles faisaient les tâches ménagères, la lessive, l’amidonnage et le fonctionnement des foyers. Bien sûr, certaines d’entre elles ont été affectées au même titre que les hommes aux travaux de plantations, elles assuraient également la survie de familles blanches. Un autre rôle peu connu était d’être auprès de la famille esclave. Elles s’occupaient des enfants, s’occupaient du repas, de ménage malgré leurs journées passées aux champs ou au travail, puis dans la maison du maître et enfin dans le foyer. Une triple journée de travail en somme.

La pratique cruelle de la condition du ventre

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Les esclavagistes ont des visages

L’esclavage, à travers la traite négrière est un sujet qui nous concerne tous et qui sucite des débats dans nos classes mais aussi dans l’ensemble de la société. Ouvrons le dossier et discutons-en…

Souvent on dit rapidement que les esclavagistes de la traite négrière sont les « Blancs », nous allons voir que c’est plus compliqué. Le commerce triangulaire se fait entre trois continents qui sont l’Afrique, l’Europe et l’Amérique. L’Europe était la pièce maîtresse avec l’Afrique du commerce triangulaire.

Les personnes qui dirigent l’esclavage sont le roi, les nobles et la bourgeoisie naissante.

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Tous égaux aux Etats-Unis ?

Les Noirs Américains ont toujours lutté pour l’égalité, mais n’y sont toujours pas parvenus, comme nous pouvons le constater au mois de septembre 2016.

Tout commença par l’esclavage : plusieurs millions de noirs africains sont amenés par force aux USA en 1619. Ils ont dû lutter pour se libérer de l’esclavage. La lutte ne s’est pas arrêtée là. En 1955, une femme noire, Rosa Parks, se rebelle et refuse de céder sa place dans le bus à un blanc. Un pasteur devenu célèbre, Martin Luther King, lutte contre la ségrégation raciale. Puis, Barack Obama devient président de la république aux Etats-Unis. Les Noirs Américains ont l’espoir qu’il va changer les choses. Mais, en fait, non, ça s’est aggravé avec les bavures policières (comme l’affaire Adama Traoré âgé de 24 ans, qui s’est fait tuer le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan en France).

Toutes les stars noires américaines luttent contre la ségrégation raciale, comme Denzel Washington, Will Smith, Beyoncé, Lebron James ou Alicia Keys. La question est : est-ce que l’égalité existe vraiment aux USA ?

Un élève

Article paru dans PPL Actus numéro 3 – décembre 2016/janvier 2017.

Photo d’lllustration : publicdomainpictures.net

Notre folle sortie à l’expo Frontières au musée de l’histoire de l’Immigration

Une sortie scolaire avec nos élèves de lycée pro, ce sont souvent des moments inoubliables et… parfois en dehors des codes de la culture commune pour certains, surtout quand il s’agit de la pratique muséale… Retour sur cette sortie qui a ravi nos élèves.

Ah, c’est vrai, quand on parle de musée, c’est tout de suite ennuyant et sérieux et vous avez raison ! Mais, croyez-moi, une sortie avec ma classe, les 1GA, n’est jamais ennuyante du tout. On trouve toujours le moyen de
rendre les choses plus amusantes et moins sérieuses. Notre sortie du 15 avril 2016 avec nos professeurs (M.  Bordet, M.Azouaou et M. Tchakam) a été mouvementée pour eux et drôle pour nous… En effet, vu que c’était notre première sortie en deux ans, nous étions en quelque sorte super excités et hyper contents d’y aller.

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Mauvaise réputation : jugée comme une beurette à khel*

Cela fait plusieurs années que je suis dans ce lycée. Je remarque que beaucoup de jugements ont été portés sur moi. Je suis jugée parce que je me suis déjà mise en couple avec une personne de couleur noire. Durant mes études, j’ai entendu tous les genres de choses comme « c’est une pute, elle sort avec un noir ». Après ça, j’ai eu une réputation de « beurette à khel », c »est à dire comme une arabe qui parle ou sort avec des noirs pour envisager quelque chose. Je trouve ça raciste et bête.

« C’est une pute, elle sort avec un Noir ». Il faut arrêter cette sale mentalité bête et raciste.

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Mariage mixte : arrêtons les préjugés !

Nous sommes originaires de Tunisie et du Maroc. Pour
mes parents, se marier avec une personne de notre
origine est très important, cela fait partie de leurs
valeurs et de leurs principes. Ma sœur, âgée aujourd’hui
de vingt-sept ans ne voulait et ne pouvait pas décevoir
ses parents.
Elle a voyagé pour ses études en Amérique où elle a
passé trois ans et où elle a rencontré son mari. Le seul
problème est qu’il était « noir ». Elle en a parlé à ma mère
car elles sont très fusionnelles. Elle lui a dit que la
décision de son père serait irrévocable, que ce n’était
même pas la peine d’essayer.
Deux ans ont passé, on a encore essayé et un jour, mon
père a accepté de le rencontrer. Ils ont été boire un café
et mon père a vu qu’il était vraiment mature et qu’il
était charmant. Voilà pourquoi, il faut se méfier des
apparences et pour une fois, arrêtons le racisme !

NSEP

Article paru dans PPL Actus numéro 2, mai/juin 2016.

Photo d’illustration : flickr – khanelle.

Le discours de Dakar de Sarkozy de 2007 : ça ne passe toujours pas !

Je parle à toi, Nicolas Sarkozy. Je t’ai vu aller à Dakar dire que l’Afrique n’était pas entrée dans l’histoire. Mais, si c’était le cas, le reste du monde n’y serait pas ! Nico, je t’appelle comme je veux, si je regarde parfois les infos à la télé, quand je vois un président qui parle sur l’Afrique, ça me fait vraiment mal au cœur. Je remue la tête, je me demande, je m’interroge, je repose la question dans ma tête : qu’est-ce que l’Afrique a fait à ces présidents ?

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Dis non au racisme !

Le racisme n’apporte que souffrances inutiles, crée les guerres, l’intolérance et la mort des innocents. Nous sommes tous des êtres humains. Nous rions. Nous pleurons. Tant que la couleur de peau sera plus importante que l’éclat des yeux, il y aura toujours la guerre. Peu importe si ces Noirs ou Blancs se sont embrassés quand l’ombre est de la même couleur. N’oubliez jamais que le sang qui coule dans les veines d’un Noir ou d’un blanc est le même. L’amour ne connaît pas de couleur. Ensemble, nous pouvons mettre fin au racisme.

Jessica (1CAP)

Article paru dans Bal’actu numéro 7, décembre 2012/février 2013.

Photo : publicdomainvectors.org

Fière d’être kosovarde

Je m’appelle Nora. J’ai 16 ans. Je dois mon nom kosovar à mon père, né à Istog. Ma famille a émigré il y a 20 ans. D’origine kosovarde, je suis déjà allée dans mon propre pays. J’aime la vie là-bas, mes grands-parents y sont nés. Aussi, nous nous sommes 3 enfants nés à Paris. En voyant la vie ici et au Kosovo, on préfère le Kosovo. Entre frère et sœur et avec la famille, on parle l’Albanais. Je suis fière d’être kosovarde. Je souhaiterais partir de la France pour aller, soit en Suisse, soit en Allemagne. Moi, j’aimerais vivre dans mon pays. Mais, si je vais en Suisse, je voudrais habiter à Genève ou Zurich. Et pour l’Allemagne, c’est Müllheim ou Stuttgart qui me plaisent.

Nora (1CAP)

Article paru dans Bal’actu numéro 7, décembre 2012/février 2013.

Photo de Pristina :Jeffrey Beall sur Flickr.

J’aime pas la politique, je suis pas un leader politique, je suis un simple négro !

Mahamadou, élève de CAP, a vu des jeunes de son âge se faire tuer pour la politique en Afrique où il a vécu jusqu’à 15 ans. Texte de rage et d’appel au courage.

La politique est devenue du business aujourd’hui. Puisque les présidents ne tiennent pas leurs promesses, je les nique tous. Ils sont là pour ne penser qu’à leur poste. Je ne voterai jamais parce que ce sont des pourris. Je ne vote pas pour des pourris, moi ! Je dis tout cela parce que je ne vois pas ce qu’ils ont fait de bien. Prenons l’exemple de l’Afrique. J’ai vu la politique tuer des jeunes de mon âge. Fuck à leurs textes engagés !

Les pourris sont là à imposer leurs lois

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Homo-ghetto, les clandos de la République

C’est par le prof d’espagnol (voir l’article de Kamel sur l’affirmation de son homosexualité) qui m’avait envoyé le lien, en espérant que cela allait m’aider, que j’ai découvert ce livre. Ce livre traite de la vie que mènent les gays et lesbiennes issus des banlieues.

Deux mondes homos : les gays parisiens et les homos de banlieue

Il y a vraiment deux modes de vie différents entre eux et les gays parisiens. Ces derniers aspirent à l’évolution des droits alors que, nous, on essaye juste de survivre, de ne pas subir d’agressions. Ainsi, le droit au mariage, ça ne va pas forcément faire avancer les mentalités, ça ne va pas empêcher les gens d’agresser. En fait, nous, on est obligé de se cacher par peur du regard des autres. A mon sens, ce qu’il faudrait faire, c’est plutôt aider les jeunes à aller mieux. Mais, homo-ghetto m’a permis de savoir qu’il y a des gens qui sont dans des situations pire que le mienne.

L’homosexualité refoulée des videurs de boîte

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50 ans après, ne pas oublier la guerre pour l’Indépendance de l’Algérie

Cette guerre n’a jamais été oubliée. En Algérie, il y a beaucoup de personnes qui se souviennent de cette guerre. En entendant des vieux ou des jeunes quand je vais là-bas, je comprends qu’avant l’Indépendance, c’était un peu la loi du plus fort. Beaucoup de vieux, nous ont raconté que des militaires français les maltraitaient et posaient toujours la même question : « où sont les fellaghas ? ». Et invariablement, ces personnes âges disaient on ne sait pas où sont les fellaghas.

Le combat pour l’Indépendance plus fort que tout

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Guerre d’Algérie : « l’école reste encore le lieu privilégié de la transmission »

Saad Chakali, assistant de conservation du patrimoine et des bibliothéques au Blanc-Mesnil (93), écrivain et auteur du site Des Nouvelles du Front, dédié à la critique intellectuelle de films, était invité à une discussion avec les terminales Vente autour de la guerre d’indépendance du peuple algérien. Une après-midi d’échanges passionnants. Compte-rendu.

Sur l’invitation du professeur de lettres et d’histoire-géographie Monsieur Guillaume Bordet, et sous couvert de son chef d’établissement Madame Bourdier, j’ai eu le plaisir d’échanger de passionnants propos avec les élèves de la classe Terminale Bac Pro Vente du LP Daniel Balavoine (92) au sujet de la guerre d’indépendance du peuple algérien. A cette occasion, je me suis présenté à eux, un DVD sous le bras, afin d’accompagner et de soutenir notre discussion commune. Il s’agissait du film intitulé La Trahison réalisé en 2005 par Philippe Faucon d’après le récit éponyme de Claude Sales rédigé en 1999.

La Trahison, un film à partir de l’histoire vraie d’un militaire français, Claude Sales

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Mon stage au bureau du séjour des étrangers à la préf’ des Hauts-de-Seine

Cette année, j’ai eu l’occasion d’effectuer un stage de 8 semaines à la Préfecture des Hauts-de-Seine dans le service “bureau du séjour des étrangers” à Nanterre. J’avais candidaté pour ce poste car je voulais un stage qui donne une grande place à la communication orale et à l’accueil. Au cours de mon stage, on m’a demandé d’évaluer l’accueil des usagers et de proposer des améliorations. Vous pourrez juger par vous-même en lisant la suite !

Le rôle du bureau du séjour des étrangers de Nanterre

On y délivre les autorisations de séjour des étrangers souhaitant s’établir en France. La section accueil, dont j’ai fait partie, compte 20 agents. Elle renseigne les usagers, enregistre et contrôle les demandes de titre, remets les titres ou rédige les refus de séjour.

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Je suis allé en stage en Porche Cayenne !

Mercredi 18 janvier 2012, centre commercial Quai des Marques à l’Île-Saint-Denis. Pour ne pas arriver en retard, j’ai dû garer ma Porche Cayenne sur une place handicapée du parking du centre commercial, toutes les autres places étaient prises. A 10 heures, le haut-parleur du centre s’est mis à crier « Le monsieur de la Porche immatriculé XXX est prié de déplacer son véhicule garé sur une place réservée aux handicapés ». J’ai alors demandé au responsable de la boutique où je faisais mon stage si je pouvais déplacer ma voiture. Mon responsable resta stupéfait. En sortant du magasin, tous les clients et les vendeurs me regardaient. Quand j’ai sorti la clé de la voiture, mon responsable avait les yeux ahuris et tous étaient bluffés.

Pour nous, jeunes, c’est mal vu des flics d’être au volant d’une Ferrari

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Mon combat pour une élève sans papiers

Élève sans papiers au lycée professionnel Daniel Balavoine de Bois-Colombes (92), Dalila – c’est un pseudo – se bat pour rester en France. Accompagnée dans ses démarches par sa prof’ principale, celle-ci nous raconte la violence ordinaire que déploie l’Administration pour empêcher de régulariser cette élève. Témoignage.

Il est 13h30. Je me gare dans le parking du centre commercial d’Argenteuil. J’ai rendez-vous avec Dalila devant la sous-préfecture et nous allons déposer ensemble sa demande de régularisation. Dalila est élève chez nous depuis 2 ans, je suis son professeur principal, et bien sûr Dalila n’est pas son vrai prénom. J’ai choisi de l’appeler Dalila car j’ai toujours trouvé que c’était un beau prénom, comme un joli nom de fleur.

En France depuis plus 3 ans sans titre de séjour

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Le lycée professionnel Daniel Balavoine à Bois-Colombes (92) s’organise pour défendre ses élèves étrangers. Témoignage.

Je suis arrivé en France en 1996, j’avais 6 ans. A partir de mes dix-huit ans, j’ai dû aller à la préfecture (file d’attente à partir de 6 heures jusqu’à 17h, fonctionnaires irrespectueux…) tous les trois mois pour renouveler mon titre de séjour. Puis j’ai eu un entretien à l’OFPRA. Et six mois plus tard j’ai reçu un courrier me signifiant que ma demande était rejetée. Je me suis donc retrouvé sans-papiers.

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