Réforme des retraites : dans les lycées, la majorité des élèves bloquait seulement pour s’amuser
Suite à la réforme des retraites, les syndicats ont invité la jeunesse française à se mobiliser pour cette réforme et exprimer leur mécontentement. Mais l’appel à la mobilisation de la jeunesse française est souvent mal compris par ces jeunes lycéens et étudiants. Dans la très grande majorité des cas, ils ne savent pas pourquoi ils se mobilisent, ni pourquoi cette réforme les concernent. Mais ils se mobilisent pour ne pas aller en cours et avoir leurs vacances plus tôt que prévu. Ainsi dans mon lycée Daniel Balavoine, la majorité des élèves n’a pas pris conscience des réformes et bloquait le lycée pour s’amuser (pour un avis divergent, voir ici).
Le bloqueurs ne sont plus dans un esprit de mobilisation, mais de violence
Mobiliser le plus de monde possible dans les établissements pour ensuite bloquer le lycée : une technique banale et efficace, car plus de 400 lycées en France ont été bloqués et l’accès des élèves fut restreint. Ils était dès lors très difficile d’intégrer l’établissement et de suivre les cours. Des élèves furent menacés, car ils voulaient suivre les cours. les bloqueurs ne sont alors plus dans un esprit de mobilisation, mais de violence. Ces mobilisations quotidiennes, suivies de manifestations ont accru le nombre de violences et ont donné naissance à une forme de délinquance. Les casseurs en ont profité pour provoquer les force de l’ordre, brûler des voitures, agresser des individus.Plus de 2000 casseurs juste dans les villes de Lyon et paris ont été ainsi interpelés.
L’appel à la jeunesse fut donc très mal compris et cette jeunesse française s’est très mal exprimée d’un point de vue politique. Elle a juste prouvé à de nombreuses personnes qu’elle ne pouvait as s’exprimer sans violence.
Sylvain Lissandre
Article paru dans Bal’actu numéro 1, décembre 2010