On dit du cheval qu’il est la plus noble conquête de l’homme. Pour autant doit-on tout lui infliger ?
Aujourd’hui encore, notre ami et partenaire de cœur, le cheval, continue à être menacé par l’appétit de quelques milliers d’amoureux de la viande de cheval. En France, 20 000 chevaux sont tués et vendus chaque année.
Les chevaux concernés par cette « torture » dites « hippophagie » sont principalement des races de trait dont les poulains sont abattus avant l’âge de dix-huit mois, des chevaux de course qui échouent aux tests de sélection des hippodromes, ou encore des animaux réformés en raison de la vieillesse ou d’une blessure qui les rend inexploitables dans le domaine de l’équitation.
Beaucoup d’associations luttent pour sauver quelques chevaux prêt à aller à l’abattoir. Mais tout cela ne suffira pas à arrêter les hommes. Aujourd’hui, on compte 600 000 cavaliers en France .
Avant l’exécution, la torture
Un grand nombre de personnes estime le cheval comme un animal comme les autres. Pourtant, le cheval se révèle être pour tous ces cavaliers un réel complice toujours fidèle.
Les chevaux parcourent souvent quelques centaines de kilomètres pour arriver à l’abattoir dans des conditions souvent bien loin de celles que chaque cavalier prend pour transporter ses chevaux sans aucun risque. Ils sont si entassés les uns sur les autres qu’il suffit d’un coup de frein pour que les chevaux se retrouvent plaqués contre la paroi du camion. La plupart des animaux sont blessés et déshydratés durant ce long voyage et n’ont plus assez de force pour se tenir debout. Un cheval allongé sur le sol est vite relevé par le conducteur à coup de fourche, pour ne pas arriver à destination avec un cadavre.
Pour être rendu propre à la consommation humaine, les animaux doivent être vidés de leur sang. Mais il faut savoir qu’un animal mort perd très peu de sang, c’est pourquoi ils sont tous saignés vivants et décèdent de la perte de leur sang. Des lois ont été adoptées obligeant l’étourdissement de l’animal avant la saignée. Mais ces méthodes ne sont pas toujours fiables, car il arrive que l’animal se réveille pendant l’égorgement.
Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte des conditions déplorable que les chevaux endurent durant tout se voyage, pourtant il suffit de jeter un simple coup d’œil sur Internet.
Pourquoi cet animal si proche de l’homme se termine dans les assiettes !
Aujourd’hui, on compte plus de 1000 associations qui luttent contre l’hippophagie. La consommation de viande chevaline a beaucoup baissé en France mais encore trop de chevaux sont concernés par cette « barbarie ».
Victoria
Article paru dans Bal’actu numéro 2, avril 2011
Photo L214 : abattoir d’Alès en 2015