Les harceleurs nous font mal, agissons, parlons-en !

Pour moi, le harcèlement commence très tôt, environ vers l’âge de 11 ou 12 ans. Des garçons comme des filles peuvent se faire harceler à l’école. Le harcèlement commence par des petites réflexions, des intimidations et ça peut aller très loin, jusqu’à pousser des personnes à se suicider. Les harceleurs sont généralement plusieurs.

En primaire, un groupe de filles m’a rabaissée, j’étais très mal, triste, seule

Quand j’étais en primaire, un groupe de filles est venu vers moi, m’a prise dans un coin et m’a rabaissée. Elles me poussaient, je ne sais plus pour quelles raisons, mais j’étais très mal, triste, un sentiment d’incompréhension. Personne n’est venu m’aider, j’étais seule.

C’est très perturbant de se faire suivre dans la rue

Il y a aussi le harcèlement sexuel qui touche beaucoup plus les filles que les garçons. Dans la rue, beaucoup de filles se font interpeller par des hommes plus ou moins âgés. Pour ma part, il m’est arrivé pas mal de choses comme cela. Des hommes ont été très insistants et m’ont suivie. Un jour en sortant des cours, un homme m’a interpellée et m’a posé plusieurs questions : « c’est quoi ton prénom ? T’habites où ? C’est quoi ton num ? ».

C’est très perturbant. Certains disent : « ce sont les filles qui cherchent, qui provoquent avec leurs tenues ». Moi, je pense qu’il n’y a aucune raison d’harceler des filles ou de les agresser physiquement ou verbalement dans la rue. Pour moi, le harcèlement ne s‘arrête pas à un âge précis, ça continue toujours. Même une personne âgée qui se promène tranquillement peut se faire harceler dans la rue.

Les harceleurs ne se rendent pas compte du mal qu’ils peuvent faire. C’est pourquoi, il faut agir, en parler à ses proches, à son entourage, pour mettre fin à cette méchanceté gratuite.

O.B.

Article paru dans PPL Actus numéro 7, décembre 2018.

Photo : Piqsels