Portrait : Iitinéraire d’un ancien voyou devenu un exemple pour nous les jeunes

Mohamed (c’est un pseudo) qui étudiait dans un collège de Paris n’était plutôt pas très intelligent. Très tôt, il décide de quitter l’école pour travailler dans la banlieue. A tout juste 12 ans, il se mit à travailler pour des grands de son quartier. Il faisait le guetteur. Ça consiste à surveiller les alentours pour les dealeurs. Un jour, on l’arrêta et on l’envoya dans un camp de rééducation en pleine montagne. Il y resta un an. A sa sortie, il avait 14 ans. Il continua à trainer dehors quand il eut l’opportunité de devenir dealeur à son tour. Il travailla pendant plusieurs années en tant que dealeur tout en se doutant que la police le suivait. Un jour, chez lui, à l’âge de 23 ans, il fut arrêté et inculpé pour trafic de stupéfiant. Il écopa de trois ans d’emprisonnement. En prison il revit ses parents et son frère qui le raisonna et lui dit d’arrêter ces conneries.

Sortie de prison et fin des conneries

A sa sortie, à 26 ans, il décida de trouver une femme et un travail. Il se mit à travailler pour un ami qui avait un restaurant. Peu de temps après, il trouva une femme et fit un enfant avec elle. Mais le restaurant dans lequel il travaillait ferma peu de temps après.
Alors, il chercha partout du travail. Pendant des années, il souffrait car il travaillait dur notamment dans l’événementiel. A 35 ans, il fut deux nouveaux enfants à sa femme. A ce moment là, il monta, grâce à l’aide de son frère, une entreprise de rénovation dans le bâtiment. Mohamed qui avait été un très jeune voyou avait enfin réussi à devenir une personne respectable qui possède sa propre entreprise et mène une vie familiale.

Aujourd’hui, c’est le papa du quartier

Aujourd’hui, à 40 ans, il vit toujours avec ses enfants et sa femme. Et il habite toujours dans une banlieue parisienne où il est désormais considéré comme le papa du quartier. Dans son quartier, il essaie de raisonner les jeunes qui dealent et qui traînent. Il lui arrive aussi d’aller dans les collèges faire des interventions pour raisonner les petits à ne pas commencer, à ne pas devenir des dealers ou à traîner avec des voyous. Bref, c’est un exemple à suivre pour nous les jeunes.

Pablo Escobar (seconde)

Article paru dans Bal’actu numéro 8, mars/avril 2013.

Photo : PxHere.