Etudiant et membre d’une section de combat de l’armée. Témoignage.

L’armée de terre permet à tous citoyen de s’engager dans la réserve opérationnelle et ainsi de mener une vie militaire en parallèle des études ou du travail. Il y a deux démarches possibles pour le recrutement. Se rendre au Centre Information et de Recrutement des Forces Armées (C.I.R.F.A) le plus proche et ouvrir un dossier de recrutement réserve ou contacter le régiment concerné par une lettre de motivation et un CV.

Tous les jeunes réservistes débutent leur carrière par la Formation Militaire Initiale du Réserviste (F.M.I.R). Une formation inculquant les valeurs militaires, la vie en régiment, l’aguerrissement et le métier de soldat. Une fois intégré dans sa Compagnie, le réserviste est convoqué ponctuellement pour des entraînements opérationnels, des gardes régimentaires et il se déploie, en section ou en compagnie, en Opération Sentinelle sur tout le territoire français.

La réserve offre à ses effectifs une évolution constante et une polyvalence en terme de spécialisation. La Garde Nationale, nouvelle appellation de la réserve militaire, est un renforcement concret aux forces militaires actives. Elle ne cesse de monter en puissance et en effectif. Le 2e Régiment d’Infanterie de Marine a récemment créer sa seconde compagnie de réserve à Alençon, une première dans l’armée de terre.

Mon parcours

Pour ma part, j’ai effectué ma FMIR en février 2015 au 2e Régiment d’Infanterie de Marine au Mans. Sortie major de promotion, j’ai ensuite été affecté à la 2e Section de combat de la 6e compagnie de réserve. C’est là qu’a débuté mon réel épanouissement… Durant deux ans, je n’ai raté aucune convocation, j’ai pu participer aux entraînements les plus complets.  Je suis parti trois fois en Opération Sentinelle, entouré de Marsouins qui m’ont tout appris. C’est à l’armée qu’on se créé les meilleurs souvenir !

J’ai eu l’occasion de me spécialiser tout d’abord en transmission. Mon rôle était donc, en plus du combat, d’assurer la liaison radio avec les autres sections à l’aide d’un émetteur/récepteur portatif. Par la suite, j’ai effectué le stage Minimi (mini-mitrailleuse), ma nouvelle spécialité est maintenant de soutenir le groupe de combat par des tirs de barrage par exemple. En été 2017, j’ai eu l’opportunité de passer Caporal, une monté en grade permise par deux semaines de formations et d’évaluations. La prochaine étape pour moi c’est L’École Nationale des Sous-Officier de l’Armée (ENSOA).

La F.M.I.R

La Formation Militaire Initiale du Réserviste se déroule sur deux semaines, période durant laquelle la nouvelle recrue apprend le métier de soldat. La formation est basée sur des cours théoriques, pour enseigner les actes élémentaires et réflexes du combattant, les rudiments de la topographie, les caractéristiques de l’armement.

Le deuxième angle de la formation c’est évidemment le terrain. Marche-course, marche tactique de nuit, bivouac, premières instructions du combat en forêt et en localité. Mais aussi la certification tireur ISTC (Instruction au Tir de Combat) afin d’être doté du FAMAS, arme de dotation de l’armée française, actuellement en remplacement par le HK416F. D’autres modules de tirs sont également prévus dans la formation. Enfin, le troisième aspect de cette période c’est la vie en communauté, la rigueur, la discipline, le respect de la hiérarchie.

Un élève Cadet de la République

Un article publié dans PPL Actus numéro 6, mai 2018.

Photo : Opération Sentinelle à Strasbourg en 2015. Wikipedia.