15 juillet 2018, un peuple et son équipe

Le 15 juillet 2018, l’équipe de France remporte sa deuxième coupe du monde après celle de leur ainée en 1998 contre la Croatie sur le score de 4-2. Cette date restera dans la mémoire collective : des millions français sortent dans les rues pour célèbrer leurs nouveaux champions du monde sur la plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées alors noire de monde. La bande à Griezmann et Mbappé a fait chavirer tout le pays dans le bonheur et l’enthousiasme. Comment les français se sont-ils préparés à cet événement populaire ?

Une ferveur jamais vue à Montmartre

Au départ, avec des potes, on s’est donné rendez-vous à Paris pour aller à la fan zone des Champs-de-Mars près de la Tour Eiffel. C’était blindé, trop de monde, il n’y avait plus de place pour entrer dans la fan zone. On a décidé de trouver un bar pour regarder la finale avant que ça ne se remplisse. Finalement on a eu la chance de trouver un bar à Montmartre.

Il y avait une ferveur que je n’avais jamais vue, une ambiance extraordinaire à chaque but de l’équipe de France. Malgré tout, les Croates avaient dominé toute la rencontre, j’étais stressé et angoissé, la boule au ventre. A la fin du match, c’était indescriptible, une libération, les gens criaient et hurlaient de joie. Il y avait une atmosphère de fête foraine, d’autres pleuraient de joie.

Dans le métro, on chantait à l’unisson, sans distinction de couleur et de religion, la Marseillaise.

Dans le métro on chantait à l’unisson la Marseillaise plusieurs fois. Sur les Champs-Elysées il y avait une marée humaine que je n’avais jamais vue. Je contemplais tout autour de moi, c’étaient des drapeaux français brandis fièrement, des pétards et des fumigènes de partout. Il n’y avait pas de mot pour décrire tout ça. Sans distinction de couleur ou de religion, on était tous ensemble pour fêter la victoire de l’équipe de France. On discutait, on échangeait avec des gens très communicatifs. Le lendemain, je suis revenu avec des potes sur les Champs-Elysées pour assister au défilé des bleus avec la coupe du monde. Un peuple en liesse avec son équipe qui communiait avec ses supporters.

C’est incroyable de connaître ce que mes parents ont vécu en 1998 : je suis de la génération 2018 !

La victoire des bleus a redonné le moral à des millions de Français partout en France. Après des moments difficiles comme les événements dramatiques des attentats ou les inégalités sociales, on a pu connaître le bonheur de chaque personne qui avait vécu 20 ans plus tôt le premier titre de champion du monde.

Ce jour-là n’était pas ordinaire car c’était la première fois que je connaissais un événement populaire. Je n’ai pas connu 98 et le fait de connaître ce que mes parents ont vécu en 98, c’est incroyable. Je suis de la génération 2018 !

Maxime KOC – Première Gestion administration

Article paru dans PPL Actus numéro 7, décembre 2018.

Photo : Maxime Koc