On entend beaucoup parler d’émigration, d’exil, dans les médias, mais savons-nous vraiment pourquoi il y a autant de vagues d’émigration, savons-nous ce que ces personnes ressentent ? Partir, s’exiler, émigrer est-il toujours le commencement d’une nouvelle histoire individuelle ?
Pour moi, partir, s’exiler, émigrer c’est commencer une nouvelle histoire que ce soit individuellement ou en groupe. Par exemple, moi, j’ai l’impression d’avoir une nouvelle vie. Il y a six ans, je vivais en Haïti avec ma mère, ma grand-mère, mes tantes et mes cousines. Je ne voyais pas souvent mon père et connaissais à peine sa famille. J’étais heureuse, même si la vie n’était pas facile. Ma mère faisait tout son possible pour me nourrir, acheter mes fournitures, payer l’école, l’uniforme, sans oublier que je suis souvent malade. A Haïti, l’assurance maladie n’existe pas. En juin 2010, quelques mois après le tremblement de terre, ma vie a changé.