Au lycée toujours dès l’aube, Philippe, adjoint technique et de maintenance en bâtiment va bientôt nous quitter pour un autre établissement. Anès Mami (Terminale Vente) l’a interviewé pour Bal’actu et lui souhaite une très bonne continuation de la part de tout le lycée professionnel Daniel Balavoine (Hauts-de-Seine).
Bal’actu : Comment êtes-vous rentré à Balavoine ?
Je travaillais déjà dans des collèges, puis je suis passé stagiaire à Balavoine. J’ai passé un premier concours que j’ai eu puis l’adjoint technique qui était là, à l’époque, est parti. Donc je suis resté sur place. J’ai repassé un deuxième concours et le proviseur d’alors a demandé ma titularisation dans cet établissement.
L’évolution du lycée ? En bien ou mal ?
Au début quand je suis arrivé ici certains élèves restaient pratiquement 7 ans dans l’établissement. Et c’est vrai qu’au fur et à mesure des années j’ai appris à les connaître, à sympathiser. On va dire qu’il y avait peut-être une meilleure ambiance qu’aujourd’hui. Dans le temps, les élèves organisaient des fêtes, des spectacles. Puis petit à petit, ça s’est dégradé, pas spécialement par les élèves eux même, mais par des jeunes de l’extérieur qui essayaient de rentrer, ce qui fait que depuis ce jour-là … Et par rapport aux élèves, comme les filières c’est 3 ans maintenant, ça va très vite. Mais dans l’ensemble, ça va. Il y en a certains avec qui on arrive à sympathiser, avec qui on peut discuter puis d’autres, on ne fait que se croiser. Et avec le travail, on est souvent pris par le temps. Mais dans l’ensemble, c’est bien. S’ils étaient un petit peu plus sages, ça serait bien (rire).
Le moment le plus marquant de votre carrière ?
C’est ma mutation dans un grand lycée à Paris. Je suis assez content de moi parce que le poste est très prisé. Il a fallu se battre et puis prouver que j’avais les compétences. Et j’ai réussi. C’est un grand moment pour moi, une grande page qui se tourne d’être logé sur place et d’habiter Paris en plus.
Quel est votre secret pour tuer la routine ?
En fin de compte c’est un travail varié. Je touche un peu à tout, que ce soit la plomberie, l’électricité et tous les travaux en général. Et puis il y a les collègues qui sont sympas. Il y a une bonne ambiance. J’essaye de toujours garder le sourire même en cas de coup dur.
Le plus mauvais moment de votre carrière ?
Ça été le décès d’une collègue. Elle occupait le poste de gardienne, ça été un coup dur pour tout l’établissement. C’est un événement qui m’a vraiment marqué.
Interview réalisée par Anès Mami (Terminale Vente)
Article paru dans Bal’actu numéro 5, avril/mai 2012
Photo de Philippe : Guillaume Bordet