Mahamadou, élève de CAP, a vu des jeunes de son âge se faire tuer pour la politique en Afrique où il a vécu jusqu’à 15 ans. Texte de rage et d’appel au courage.
La politique est devenue du business aujourd’hui. Puisque les présidents ne tiennent pas leurs promesses, je les nique tous. Ils sont là pour ne penser qu’à leur poste. Je ne voterai jamais parce que ce sont des pourris. Je ne vote pas pour des pourris, moi ! Je dis tout cela parce que je ne vois pas ce qu’ils ont fait de bien. Prenons l’exemple de l’Afrique. J’ai vu la politique tuer des jeunes de mon âge. Fuck à leurs textes engagés !
Les pourris sont là à imposer leurs lois
La rue m’a bien appris à ne compter que sur moi. Mais si je pouvais changer ma vie, je ne changerai rien ! Viens chez moi, on rit, on pleure, on vit, on meurt, on galère pour rien. On saigne. Ce que, moi, j’ai à dire à ma génération, celle des jeunes qui se trouvent dans la rue, celle des jeunes qui n’arrivent pas à trouver du travail, c’est de ne jamais baisser les bras et d’arrêter de croire à la génération d’Obama. C’est vrai, c’est dure la vie d’aujourd’hui. Ils sont là, les pourris à imposer des lois. Mais on s’en tape de tout ça ! On est là, on vit. Ouais, j’aime pas la politique, je suis pas un leader politique, je suis un simple négro.
Mahamadou (1CAP)
Article paru dans Bal’actu numéro 7, décembre 2012/février 2013.
Photo : capture écran du clip de Tiken Jah Fakoly, Le pays va mal.