Compte-rendu de quatre procès de la justice quotidenne.
Mercredi 15 novembre, nous étions, avec la classe de 2GA, au tribunal de Nanterre. Accompagnés par nos trois professeurs de gestion-administration, cette sortie scolaire nous a permis d’en savoir un peu plus sur le rôle du tribunal. Ce jour-là, à peine rentrés dans la salle, après la fouille à l’entrée, nous avons assisté à quatre jugements de personnes différentes.
L’accusé riait de son agression au couteau
La présidente commence avec un monsieur âgé de 33 ans. Le 3 juillet 2017, à Puteaux, il a agressé, avec arme blanche (un couteau), une fille de 16 ans. La victime lui demande 600 euros de dommage. Depuis cette agression, la victime a peur de sortir dehors. Ainsi, elle ne prend que les Uber d’après son témoignage. Mais, l’accusé avait l’air de s’en foutre. Il ne prenait même pas le procès au sérieux. Il rigolait. Du coup, il écope de quinze mois ferme.
« Je vais te mettre deux balles dans la tête »
Nous passons au deuxième procès. Nous avons affaire à un monsieur âgé de 30 ans. Il a menacé deux policiers à Courbevoie. L’accusé leur a dit : « Je vais te mettre deux balles dans la tête ». Mais, le monsieur ne se rappelle plus des faits car il est fou. Il a des moments où il ne sait pas ce qu’il fait. Du coup, il n’a rien eu. Mais, il doit continuer à suivre ses traitements.
Le voleur prétend avoir « presque » volé la carte bleue
La troisième affaire concerne un dénommé A., 47 ans, de nationalité algérienne. Il a été condamné à six mois ferme pour vol de carte bancaire. La victime explique qu’il était en train de déjeuner avec ses amis. Pour payer, il sort sa carte bancaire, saisi le code, quand soudain il voit une personne avec un comportement suspect. En rentrant chez lui, il ne retrouve plus sa carte bleue. Il reçoit des messages comme quoi on lui a retiré 1200 euros.
Depuis ce jour, il est parti faire opposition pour sa carte bleue. La police a retrouvé le voleur quatre jours après grâce à la vidéosurveillance de chaque banque où la carte bleue a été utilisée. Le voleur prétend l’avoir presque volée et que c’est en fait son ami qui l’a en fait volée. Lui, il n’a utilisé que l’argent de la carte bleue. Il s’agit donc de recel. Pas de chance, d’après la loi, le vol est condamné à trois ans et le recel à cinq ans de prison. De plus, il est sur le territoire français sans papiers.
Pour finir, la dernière affaire se déroule ainsi : un jeune de 18 ans qui vient d’être majeur est condamné à huit mois de prison avec sursis pour agression avec d’autres personnes sur un jeune homme de 20 ans. La victime nous explique qu’elle sortait, le 10 novembre, d’une soirée aux alentours de 3 heures du matin.
En rentrant chez lui, à Courbevoie, il remarque que trois personnes le suivaient. Arrivé dans le hall de chez lui, l’agresseur encercle la victime et le plus petit des agresseurs lui demande de lui filer toutes ses affaires (doudoune, portefeuille, téléphone). Comme la victime refuse, les agresseurs lui portent des coups de poings et des coups de pieds dans la tête précisément.
« J’ai couru car quand ils m’ont vu, ils ont dit à leur chien : Attaque ! Attaque !
Quelques jours après sa plainte auprès de la police municipale, la victime promenait son chien avec son père quand, soudain, ils ont croisé un des agresseurs. L’accusé nous dit : « J’ai couru car quand ils m’ont vu, ils ont dit à leur chien : Attaque ! Attaque ! ». Mais, en essayant de s’échapper, l’agresseur fait tomber son propre téléphone. Le père le ramasse et demande à son fils d’appeler la police. Le père refuse de rendre le téléphone à l’agresseur qui lui réclame, tant que la police n’est pas présente.
La victime a été bien amochée : nez à moitié fracturé, oreille déplacée, douleur au ventre, œil tuméfié. L’agresseur, lui, repart cinq jours en prison et écope de huit mois de sursis. Il devra porter un bracelet électronique à sa sortie de prison. Cela signifie qu’il a une heure de rentrée précise. En cas de non-respect, il sera considéré comme «évadé» et fera donc ses huit mois en prison.
Souphiane, avec des précisions de Inaya, Mélissa et Sinaly – Seconde Gestion administration
Article publié dans PPL Actus numéro 5, décembre 2017.
Photo : Fourgons de l’administration pénitentiaire au tribunal de Strasbourg. Wikipedia.