Révolution dans le hip hop

Depuis 2008, une nouvelle génération de rappeurs apparaît. Cette génération révolutionne actuellement la musique Hip-Hop en mélangeant plusieurs styles complètement différents, comme l’electro’, la pop, le rock, etc.
L’un des parfaits exemples de cette nouvelle vague est Kid Cudi. A seulement 25 ans, le rappeur produit par Kanye West, révolutionne déjà le monde du Hip-Hop. En effet, après des débuts 100 % Rap old school, son style s’est énormément diversifié notamment à travers les influences du groupe Pink Floyd (rock psychédélique) et d’autres groupes comme MGMT (Electro-Pop). Il est désormais capable de rapper sur des instrumentaux Rock, Pop et Electro, avec une aisance impressionnante comme sur son titre « Pursuit of hapiness » ou sur « Erase me ».

Kid Cudi, rappeur engagé

Dans ses titres, Kid Cudi fait passer un message de paix et de bonheur. Même dans son clip « Day’N’Nite » qui avait paru sexiste (des filles faisaient une danse sexy, voire un strip-tease), on peut comprendre en réalité un message féministe. En effet, à la fin de chaque scène de danse, on se rend compte que tout cela n’était qu’un fantasme. De plus, il se trouve à chaque fois dans des situations embarrassantes : disputé par une femme gendarme, prêt à embrasser une grand-mère, vu par sa patronne en train de s’amuser au travail… Ce clip, illustrant l’histoire d’un solitaire à tendance bipolaire, est en réalité une critique des clips de rap américain où des filles à moitié nues sont considérées comme des objets. Dans son titre « Maui Wowie » (« variété d’herbe »), il prône également la légalisation des drogues douces.

Dénigrés par leurs pères

Mais malgré tout cela, les pionniers du Rap dénigrent complètement ces nouveaux rappeurs car ils considèrent que leurs textes ne font passer aucun message d’engagement politique. Et qu’ils sont partisans de ce qu’on appelle l’égotripes, ce qui signifie qu’ils ne parlent que d’argent, de belles voitures et d’autres choses sans intérêt.

Mister Rager

Article paru dans Bal’actu numéro 1, décembre 2010