Archives de catégorie : Classe

Les damnés de la Commune, un film d’animation sur Arte à ne pas manquer

Boudée par la télévision française, la Commune de Paris, à l’occasion du 150ème anniversaire, est sur le petit écran avec un film d’animation remarquable à voir sur Arte jusqu’au 19 août 2021. Une occasion pour nos élèves de connaître ce grand moment d’émancipation populaire trop absent des programmes. Compte-rendu de ces évènements révolutionnaires par les Cadets de la République.

Raphaël Meyssan, l’auteur du documentaire « Les Damnés de la Commune » a réalisé ce film d’animation à l’aide de gravures et d’images de l’époque. Il retrace des événements survenus entre 1869 et 1880. Raphaël Meyssan a décidé de nous faire découvrir la Commune en nous mettant dans le personnage de Victorine Brocher, une des militantes anarchistes, nettement moins connue que Louise Michel. Nous suivrons son évolution en tant que mère, citoyenne, ambulancière et soldat. Elle et différentes personnalités politiques œuvrent pour la liberté de la France et Paris.

Les funérailles du journaliste républicain Victor Noir en 1870, assassiné par un cousin de l’empereur. Victor Noir devient le symbole de la République assassinée par l’Empire. Toute la colère du peuple opprimé depuis des années ressort à ce moment-là. Capture écran du documentaire graphique, Les Damnés de la Commune de Raphaël Meyssan, Arte.

Avec Haussmann, Paris devient le paradis des riches

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Être indépendante et lycéenne ou l’usine comme horizon lors du premier confinement.

Pendant le confinement du printemps, les élèves de lycée professionnel ont parfois décroché. Un décrochage loin d’être une sinécure, surtout pour les filles en quête d’autonomie. Première expérience à l’usine pour Camélia. Témoignage.

Je m’appelle Camélia*, j’ai 18 ans et pendant ce confinement j’ai décidé de travailler dans une l’usine Photobox. Photobox est une entreprise spécialisée dans le secteur des activités photographiques, ils développent des albums photos.

J’ai d’abord contacté une agence d’intérim implantée à Sartrouville dans les Yvelines, cette agence recrutant spécialement pour l’entreprise Photobox. Puis j’ai envoyé ma candidature sur l‘adresse mail qu’ils m’ont transmise. Par la suite j’ai eu une réponse en moins d’une heure et j’ai pu avoir un entretien en visioconférence évidemment comme nous sommes confinés. Tout s’est bien déroulé, j’ai commencé trois jours après cet entretien dans l’usine Photobox. Un justificatif de déplacement professionnel m’a été remis. Il faut savoir qu’en tant qu’intérimaire la conclusion d’un contrat de travail temporaire n’est possible que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire dénommée mission.

« J’ai toute suite eu l’impression que les chefs n’avaient aucune considération pour ceux qui travaillent. »

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Gaétan, un lycéen au cœur des gilets jaunes

Je suis gilet jaune depuis novembre 2017, j’avais découvert ce mouvement grâce à un internaute qui se filmait en nous demandant de placer le gilet jaune sur le tableau de bord de la voiture. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de rejoindre le mouvement. Ce sont les arguments d’Emmanuel Macron qui nous mettent en colère, c’est pour cela que je manifeste tous les samedis.

A Tours, quartier Rochepinard à côté de l’Ikea, le 17 novembre, premier samedi du mouvement, nous étions en train de manifester pacifiquement sur la route, quand tout à coup les policiers sont arrivés avec les fourgons et nous ont sommé de regagner le trottoir en nous poussant brutalement.

Actuellement, je soutiens les personnes qui ont été victimes de tirs de LBD 40 visés aux yeux, et de grenades lacrymogènes

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Interview du collectif Désarmons-les : « la violence policière est systémique et ne dépend pas des policiers uniquement »

PPL Actus : Qu’apporte le collectif « Désarmons-les » ? Pourquoi a-t-il été créé ?

Le collectif « Désarmons-les » a été fondé en 2012, d’abord pour informer sur les armes utilisées par les forces de l’ordre dans le cadre du maintien de l’ordre, avant d’assister dans leurs combats et épreuves les proches de personnes assassinées par la police en 2013, puis les blessé-es et mutilé-es à partir de 2014.

Où se situe ce collectif ?

Le collectif n’a pas de localisation géographique, ses membres sont dans plusieurs villes. Pour se protéger, il a fait le choix de ne pas s’installer dans un lieu en particulier.

Qui sont les personnes qui ont eu l’idée du collectif « Désarmons-les » ?

Les personnes qui ont eu l’idée du collectif et qui l’ont fondé étaient militants radicaux de longue date (début des années 2000), notamment au sein de collectifs et réseaux opposés aux frontières et à l’enfermement des étrangers, mais aussi de luttes anticapitalistes et écologistes.

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« Un plan d’urgence devrait être mis en place pour revaloriser la formation professionnelle »

Après être passé par la filière Gestion administration au lycée Paul Painlevé, Mohamed est actuellement étudiant en sciences à l’Université Paris-Sud. Il revient pour PPL Actus sur son parcours et la voie professionnelle. Interview lucide et sans complaisance.

PPL Actus : Que retenez-vous de votre passage au lycée Paul Painlevé ?

Mohamed : Difficile à dire. Il y a vraiment de tout. Au niveau positif, les profs et les surveillants sont vraiment bienveillants mais réalistes.

Quelle est votre situation actuelle ?

Je suis étudiant en sciences à l’université Paris Saclay (ex Paris-Sud).

Que vous a apporté votre filière gestion administration ?

A part ranger mes fiches, la GA ne m’a pas terriblement servie. Mais c’est plus lié à mon choix de formation.

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Gilets jaunes : enfants gâtés de France ou combattants pour un autre monde ?

Ça va bientôt faire un mois que les gilets jaunes manifestent. Un mois que cette crise d’enfant gâté dure. Ça fait mal de voir comment cette manifestation est médiatisée. Au Maroc, un jeune garçon de 12 ans travaille comme un esclave toute la journée et gagne que 5 euros pour nourrir sa famille sachant qu’en France le smic horaire net est de 7.61 euros. Dans certains pays étrangers les hôpitaux ne te font pas de cadeaux, si tu n’as pas l’argent, c’est tes cendres qui s’éparpilleront dans le vent.

Cependant certains manifestants se battent pour une cause sincère. Grâce à eux des changements ont eu lieu. Si personne ne se bat pour des causes qui lui sont chères, comment le monde évoluera-t-il ? Pour changer le monde dans lequel on vit, il faut se battre et ne pas lâcher les causes auxquelles on tient. Si tu n’es pas sûr du combat que tu mènes, comment veux-tu que les autres y croient !

James Wilner – Terminale alternance commerce

Article paru dans PPL Actus numéro 7, décembre 2018.

Photo Wikimedia Commons : 12 janvier 2019, face à la Mairie de Marseille. Adama Traoré, Amine Bentounsi, Ali Ziri, Wissam El Yamni ont trouvé la mort suite à des violences policières, tout comme Zineb Redouane, octogénaire marseillaise, décédée après un tir de grenade lacrymogène lors de la manifestation du 1er décembre 2018 à Marseille.

Tous auto-entrepreneurs, tous macronisés, tous ubérisés ? Mon boulot de livreur après les cours

Lycéen en première, je travaille pour Uber Eats depuis mai 2017 après les cours et le week-end. C’est une entreprise anglaise qui recrute des livreurs dans toute la France. Pour travailler chez eux, on doit d’abord créer un compte d’auto-entrepreneur. Normalement, il faut avoir l’âge légal, c’est-à-dire plus de 18 ans.

Mineur, mon frère majeur a donc ouvert un compte pour moi : 120 euros, mais la pochette pour le téléphone est gratuite !

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Eboueurs, pompiers, techniciens de surface, voici les vrais héros !

Le travail est essentiel pour vivre heureux car le travail finit toujours par payer. Il faut travailler dur pour pouvoir gagner sa vie et pouvoir avoir une vie paisible. De nos jours, pour cela, il faut tout de même faire des études plus poussées et travailler très dur à l’école, obtenir des diplômes et comme on dit : le travail finit par payer tôt ou tard.

Il y a tout de même des inégalités et de l’injustice car il y a toujours du piston et de l’aide interne (famille, amis…). Il y a aussi les familles issues d’un milieu social aisé et qui donc n’ont pas forcément besoin de travailler dur.

Les personnes qui travaillent dur ont plus de mérite et leur travail mérite plus de reconnaissance. Les personnes qui ont le plus de mérite sont les techniciens de surface, les pompiers, les éboueurs…

Mohammed – Première commerce

Article publié dans PPL Actus numéro 5, décembre 2017.

Photo d’éboueurs à Paris. Wikimedia Commons.

On n’est pas vendeurs de drogue par plaisir

Souvent les gens ont tendance à garder comme préjugé qu’un vendeur peut être un meurtrier, un voleur… et bien sûr se sont souvent des gens de cités d’origines magrébines et africaines. Mais se sont-ils posés les bonnes questions ? Ces jeunes vendeurs ne font pas ça par plaisir, ils sont souvent influencés par les derniers survêtements ou même parfois des jeunes font ça pour nourrir leur famille ! Ils savent très bien les risques qu’ils prennent en faisant ce trafic, des proches peuvent perdre la vie ou même eux peuvent perdre la vie ou prendre des peines de prison.

Trois morts l’an passé dans une cité à Colombes, sept personnes en prison

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Notre société idéale, ce serait…

Dans quel monde souhaiteraient vivre nos élèves ? La question paraît presque saugrenue depuis le TINA (« There is no alternative »). Ce slogan politique de l’ancienne Premier ministre, Margareth Thatcher, signifie que le capitalisme et la mondialisation sont indépassables et bénéfiques. Pourtant, dans ce monde profondément inégalitaire, une exigence revient, celle de l’égalité chez nos élèves de terminales Gestion administration.

Un monde égalitaire et sans argent

Ma vision d’une société idéale est que la paix règne dans le monde et que personne ne manque de rien, que tout le monde soit à égalité. Que les êtres humains traitent correctement les animaux et qu’ils soient tous libres. Qu’il n’y ait ni riche ni pauvre, que l’argent n’existe pas et que tout le commerce fonctionne sans salaire et que les gens soient totalement d’accord pour être bénévoles dans la société. Que le fait de tuer ne soit pas sanctionné car les gens vivraient dans une société où tout le monde se comporterait correctement avec tout le monde, donc il n’y aurait pas besoin de tuer. Que chacun exerce sa religion librement sans être jugé et que les gens n’oublient pas les vraies valeurs de la vie.

Anissa

L’homme serait respecté pour ce qu’il est et non pour ce qu’il a

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Affaire Théo : la sidération

L’affaire Theo, on entend parler que de ça dans les journaux, les gros titres et toute cette médiatisation mais comment peut-on réellement traduire cet acte barbare ? Je pense, qu’aujourd’hui, en France beaucoup de violences et autres actes criminels sont parfois banalisés, « par notre beau pays qu’est la FRANCE ». Et cela pour cause du statut de la personne qui a commis l’acte ou sur la personne sur qui l’acte a été commis.

C’est aujourd’hui une réalité mais aussi une fatalité que le viol du jeune Theo soit si peu pris en compte par la justice. Le policier en question n’a pas subi une lourde peine comme il devrait le mériter. Comment dans un pays comme la France, c’est-à-dire développé économiquement et socialement, pouvons-nous commencer à douter de notre sécurité et voir apparaitre en chacun de nous un sentiment d’incertitude ?

Anissa – Terminale Gestion administration

Article paru dans PPL Actus numéro 4, mars/avril 2017.

Visuel : capture écran de la vidéo du Parisien.

Femmes et esclavage, histoire d’une relation déchirante

À l’époque de la traite négrière, les femmes noires étaient soumises à leurs maîtres comme les hommes. Cependant, leur rôle de servitude était différent. Elles faisaient les tâches ménagères, la lessive, l’amidonnage et le fonctionnement des foyers. Bien sûr, certaines d’entre elles ont été affectées au même titre que les hommes aux travaux de plantations, elles assuraient également la survie de familles blanches. Un autre rôle peu connu était d’être auprès de la famille esclave. Elles s’occupaient des enfants, s’occupaient du repas, de ménage malgré leurs journées passées aux champs ou au travail, puis dans la maison du maître et enfin dans le foyer. Une triple journée de travail en somme.

La pratique cruelle de la condition du ventre

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La royauté et l’esclavage

La traite négrière est légalisée par le roi de France Louis XIII. Il fait preuve d’hostilité au départ mais il se laisse convaincre par le fait que la traite négrière lui est présentée comme le meilleur moyen de christianiser les Africains. Son successeur, Louis XIV qui promulgue le « Code noir » en 1685 encourage la traite négrière en donnant une subvention pour chaque esclave introduit dans les colonies.

L’esclavage organisé et codifié pour le profit

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Les esclavagistes ont des visages

L’esclavage, à travers la traite négrière est un sujet qui nous concerne tous et qui sucite des débats dans nos classes mais aussi dans l’ensemble de la société. Ouvrons le dossier et discutons-en…

Souvent on dit rapidement que les esclavagistes de la traite négrière sont les « Blancs », nous allons voir que c’est plus compliqué. Le commerce triangulaire se fait entre trois continents qui sont l’Afrique, l’Europe et l’Amérique. L’Europe était la pièce maîtresse avec l’Afrique du commerce triangulaire.

Les personnes qui dirigent l’esclavage sont le roi, les nobles et la bourgeoisie naissante.

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Mes amis, nous pouvons abattre la misère !

Mes amis, le temps est arrivé de commencer à parler de la misère en France. Qu’est-ce vraiment la misère ? Est-ce que nous lui donnons assez d’importance ? Nous la voyons tous les jours la misère : en allant au travail, à l’école, ou tout simplement en allant se promener. La misère est partout. Elle est dans les yeux des gens que nous voyons assis par terre avec une couverture et quelques centimes. Ils sont tristes, ils ont faim et ils ont perdu l’espoir. Ils n’ont plus l’espoir qu’un jour tout ira mieux pour eux. Ils n’ont plus l’espoir de pouvoir avoir une maison, un travail ou une voiture. Mais, surtout, ils n’ont plus l’espoir d’être heureux !

Comment veut-on guérir le mal si nous n’en parlons pas ?

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La chasse à courre, une tradition aristocratique où tous accourt

La petite grenouille nous décrit une chasse particulière, la chasse à courre qu’elle pratique également. Puisant dans la tradition chevaleresque et fortement liée à l’aristocratie, à l’armée et à l’Eglise, la chasse à courre, controversée dans les années 1980 en raison de la mise à mort « inhumaine » de l’animal pour ses opposants, est aujourd’hui en plein boum.

La chasse à courre est pratiquée par les personnes qui ont beaucoup d’argent. Cette chasse se pratique par des particuliers qui ont un équipage de chiens et de cheveux. Ils chassent sans voiture, montent les chevaux et parcourent la commune à cheval avec bien sûr les chiens. Dans une chasse à courre, les fusils sont interdits, Pour tuer, le sanglier, le cerf ou la biche, on y va avec une dague.

Il existe plusieurs chasses à courre. La chasse à courre aux sangliers, aux cerfs, aux renards, aux lièvres et la chasse à courre aux chevreuils.

Le maître d’équipage a 400 chiens et 30 chevaux

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Portrait : Iitinéraire d’un ancien voyou devenu un exemple pour nous les jeunes

Mohamed (c’est un pseudo) qui étudiait dans un collège de Paris n’était plutôt pas très intelligent. Très tôt, il décide de quitter l’école pour travailler dans la banlieue. A tout juste 12 ans, il se mit à travailler pour des grands de son quartier. Il faisait le guetteur. Ça consiste à surveiller les alentours pour les dealeurs. Un jour, on l’arrêta et on l’envoya dans un camp de rééducation en pleine montagne. Il y resta un an. A sa sortie, il avait 14 ans. Il continua à trainer dehors quand il eut l’opportunité de devenir dealeur à son tour. Il travailla pendant plusieurs années en tant que dealeur tout en se doutant que la police le suivait. Un jour, chez lui, à l’âge de 23 ans, il fut arrêté et inculpé pour trafic de stupéfiant. Il écopa de trois ans d’emprisonnement. En prison il revit ses parents et son frère qui le raisonna et lui dit d’arrêter ces conneries.

Sortie de prison et fin des conneries

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J’aime pas la politique, je suis pas un leader politique, je suis un simple négro !

Mahamadou, élève de CAP, a vu des jeunes de son âge se faire tuer pour la politique en Afrique où il a vécu jusqu’à 15 ans. Texte de rage et d’appel au courage.

La politique est devenue du business aujourd’hui. Puisque les présidents ne tiennent pas leurs promesses, je les nique tous. Ils sont là pour ne penser qu’à leur poste. Je ne voterai jamais parce que ce sont des pourris. Je ne vote pas pour des pourris, moi ! Je dis tout cela parce que je ne vois pas ce qu’ils ont fait de bien. Prenons l’exemple de l’Afrique. J’ai vu la politique tuer des jeunes de mon âge. Fuck à leurs textes engagés !

Les pourris sont là à imposer leurs lois

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Homo-ghetto, les clandos de la République

C’est par le prof d’espagnol (voir l’article de Kamel sur l’affirmation de son homosexualité) qui m’avait envoyé le lien, en espérant que cela allait m’aider, que j’ai découvert ce livre. Ce livre traite de la vie que mènent les gays et lesbiennes issus des banlieues.

Deux mondes homos : les gays parisiens et les homos de banlieue

Il y a vraiment deux modes de vie différents entre eux et les gays parisiens. Ces derniers aspirent à l’évolution des droits alors que, nous, on essaye juste de survivre, de ne pas subir d’agressions. Ainsi, le droit au mariage, ça ne va pas forcément faire avancer les mentalités, ça ne va pas empêcher les gens d’agresser. En fait, nous, on est obligé de se cacher par peur du regard des autres. A mon sens, ce qu’il faudrait faire, c’est plutôt aider les jeunes à aller mieux. Mais, homo-ghetto m’a permis de savoir qu’il y a des gens qui sont dans des situations pire que le mienne.

L’homosexualité refoulée des videurs de boîte

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Je suis allé en stage en Porche Cayenne !

Mercredi 18 janvier 2012, centre commercial Quai des Marques à l’Île-Saint-Denis. Pour ne pas arriver en retard, j’ai dû garer ma Porche Cayenne sur une place handicapée du parking du centre commercial, toutes les autres places étaient prises. A 10 heures, le haut-parleur du centre s’est mis à crier « Le monsieur de la Porche immatriculé XXX est prié de déplacer son véhicule garé sur une place réservée aux handicapés ». J’ai alors demandé au responsable de la boutique où je faisais mon stage si je pouvais déplacer ma voiture. Mon responsable resta stupéfait. En sortant du magasin, tous les clients et les vendeurs me regardaient. Quand j’ai sorti la clé de la voiture, mon responsable avait les yeux ahuris et tous étaient bluffés.

Pour nous, jeunes, c’est mal vu des flics d’être au volant d’une Ferrari

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L’Enfer du décor des lycéens salariés

Nous traversons une époque difficile. Les temps sont durs, même en étant scolarisé. Le lycée ne nous aide évidemment pas financièrement et les moyens financiers de nos parents sont souvent limités, ce qui ne s’arrange pas avec la crise financière qui s’accentue. Il faut donc se retrousser les manches ! Rester déterminé pour chercher un travail et devenir autonome. Et la vie ne devient franchement pas rose du tout quand, en plus, l’on est victime d’un licenciement abusif (voir aussi mon témoignage ici).

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Des sans-abris pas sans habits

Comme tout le monde a pu le constater, la période de décembre à février a été particulièrement douloureuse cette année. Déjà difficile pour nous, qui avons tous un toit, cet hiver glacial a été terrible pour les SDF. Les sans-abris, ont énormément souffert. Plus de 460 morts sur toute l’Europe. Dans notre hexagone, les températures sont descendues jusqu’à -20˚C. Il a fallu agir et aider un maximum ces personnes, souvent dans un mauvais état, autant sur le plan physique que psychologique. C’est pourquoi, avec mes camarades, nous avons décidé de les aider !!!

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Ma banlieue n’est pas une racaille

La banlieue est cible de toutes les attaques. Cette société essaie de rejeter cette jeunesse sortie de ces tours de béton qui vit dans des cités, symboles pourtant de la mixité, et qui lutte au jour le jour pour se faire entendre de l’’Etat et du système capitaliste. Pour certains politiques, cette jeunesse, ces cités sont le symbole de l’insécurité.

Ma jeunesse à moi se lève à l’aube

Mais, ma jeunesse à moi se lève à l’aube pour aller au charbon pour rendre fiers ses parents qui se sont battus pour que leurs enfants fassent des études, pas pour qu’ils glandent en bas des tours comme certains disent.

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